HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Maxime de Tyr, Dissertations, XXVII

χειρουργοὺς



Texte grec :

[27,1] Καὶ πῶς ἄν τις τοῦ φιλοσόφου ἀποδέξαιτο, ἄλλό τι τὴν ἀρετὴν λέγοντος εἶναι, καὶ μὴ τέχνην; σχολῇ γὰρ ἂν εἴη τέχνη τὶ ἄλλο, εἴπερ μὴ ἡ ἀρετή· πλὴν εἰ μὴ ἄροτρον μὲν τέχνης ἔργον, καὶ ἀσπὶς τέχνης, καὶ ναῦς, καὶ τειχίον· τὸ δὲ τούτοις χρώμενον καὶ ἐπιστατοῦν καὶ παρέχον τὴν ἑκάστου χρείαν ἅπαντα τῷ ἔχοντι εἰς δέον, καὶ τὴν ἐξ ἁπάντων ὠφέλειαν συντάττον εἰς κοινὸν τέλος, τοῦτο δή που ἀτεχνίαν φήσομεν. Δεινόν γε, ὦ θεοί, καὶ δεινοῦ πέρα, εἰ ὁ μὲν κεραμεὺς ἐπὶ τέχνῃ μανθάνει, καὶ ὁ σκυτοτόμος, καὶ ὁ τέκτων· ὁ δὲ φιλόσοφος μανθάνει μέν, καὶ τὸ τέλος αὐτῷ ἡ ἀρετὴ ἔχει, ἔστι δὲ τοῦτο οὐ τέχνη, ἀλλά τι μάθημα ὑπὸ ἀτεχνίας διδασκόμενον.

Traduction française :

[27,1] Est-il quelqu'un qui pût supporter d'entendre dire à un philosophe que la vertu est toute autre chose qu'un art ? Car, à peine il existerait un art au monde, si la vertu n'en était point un. A moins qu'on ne veuille entendre, qu'une charrue, un bouclier, un vaisseau, une muraille, sont l'ouvrage d'un art; et que ce qui fait usage de ces choses-là, ce qui les dirige, ce qui les approprie chacune à des besoins particuliers, et ce qui retire de chacune d'elles des services subordonnés à une fin commune, nous ne le regardions, comme n'étant point un art. Ce serait, sans doute une merveille, et plus qu'une merveille, si ce que le potier, ce que le forgeron, ce que le charpentier, apprennent, était un art ; et que la chose qu'apprend le philosophe, laquelle a la vertu pour objet, ne fût point un art, mais une instruction acquise sans aucun art.





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Dernière mise à jour : 24/07/2008