HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Maxime de Tyr, Dissertations, XIII

καταφεγγόμενον



Texte grec :

[13,1] Ὅτε οἱ Μῆδοι ἐπὶ τὴν Ἑλλάδα ἐστρατεύοντο, ἐχρῶντο οἱ Ἀθηναῖοι τῷ θεῷ, τί χρῆ δρᾶν ἐπιόντος αὐτοῖς βαρβαρικοῦ στόλου, ἵππου Μηδικῆς, ἁρμάτων Περσικῶν, ἀσπίδων Αἰγυπτίων· εἵποντο δὲ καὶ σφενδονῆται Κᾶρες, καὶ ἀκοντισταὶ Παφλαγόνες, καὶ πελτασταὶ Θρᾷκες, καὶ ὁπλῖται Μακεδόνες, καὶ Θετταλικὸν ἱππικόν· ἐχρῶντο οὖν τῷ θεῷ οἱ Ἀθηναῖοι, τί χρὴ δρᾶν, ἐπιόντος ταῖς Ἀθήναις τοσούτου κακοῦ. Ὁ δὲ αὐτοῖς χρᾷ φράττεσθαι τὸ ἄστυ ξυλίνῳ τείχει. Θεμιστοκλῆς λέγει ὅτι οἱ δοκεῖ τὸ ξύλινον τεῖχος αἱ τριήρεις εἶναι. Συνεδόκει ταῦτα τοῖς Ἀθηναίοις, καὶ ἀναστάντες ἐκ τοῦ ἄστεος ἐς τὸ τεῖχος τοῦ θεοῦ μετῳκίσθησαν. Εἰ οὖν οἱ Ἀθηναῖοι τότε τῷ μὲν θεῷ συμβουλεύεσθαι περὶ τούτων οὐκ ἤθελον, νοῦν δὲ ἔχοντι ἀνδρὶ καὶ δυναμένῳ ἐκλογίζεσθαι καὶ τὴν παροῦσαν δύναμιν, καὶ τὴν ἐπιοῦσαν παρασκευήν, καὶ τὸν μέλλοντα κίνδυνον, καὶ τὴν ὑποφαινομένην ἀσφάλειαν· τί εἰκὸς συμβουλεῦσαι ἂν τὸν ἄνδρα τοῦτον καταδεέστερον τῆς χρησμῳδίας τοῦ θεοῦ; Ἐγὼ μὲν οἶμαι, οὐδὲ αἰνίγματος ἂν ἐδεήθη πρὸς αὐτούς, οὐδὲ τείχους ἀμφισβητησίμου· ἀλλ´ εἶπεν ἄν, ὧδέ πως· ’Ὦ Ἀθηναῖοι, τῶν μὲν λίθων καὶ τῶν οἰκοδομημάτων ἐξίστασθαι τῷ βαρβάρῳ· αὐτοὶ δὲ πανοικησίᾳ, αὐτοῖς παισίν, καὶ ἐλευθερίᾳ, καὶ νόμοις, ἴτε ἐπὶ τὴν θάλατταν· ὑποδέξονται δὲ ὑμᾶς τριήρεις ἱκαναί, καὶ σώζειν φέρουσαι, καὶ νικᾶν μαχόμεναι.‘

Traduction française :

[13,1] LES Athéniens, instruits que les Mèdes préparaient une expédition contre la Grèce, coururent à l'Oracle d'Apollon. Ils lui demandèrent ce qu'ils devaient opposer à une armée de Barbares, composée de cavalerie Médique, de chars Persiques, d'infanterie Égyptienne, de frondeurs Cariens, d'archers de Paphlagonie, de troupes légères de Thrace, de phalanges de Macédoine, et de dragons de Thessalie. Les Athéniens consultèrent donc le Dieu sur ce qu'il y avait à faire, pour conjurer l'orage dont Athènes était menacée; et l'Oracle leur répondit qu'il fallait fortifier leur ville avec un rempart de bois. Thémistocle pensa que par un rempart de bois, l'Oracle avait voulu désigner une flotte. Tous les Athéniens pensèrent comme lui. Ils abandonnèrent leur ville, et s'entourèrent du rempart de bois qu'Apollon semblait indiquer. Si donc les Athéniens, dans cette conjoncture, n'avaient pas voulu recourir à Delphes; s'ils s'étaient bornés à s'en rapporter à l'avis d'un habile homme, capable d'apprécier leurs forces disponibles, leurs ressources militaires, la nature du danger, et les moyens probables de défense, est-il apparent que l'avis d'un pareil homme eût été moins sage que le conseil de l'Oracle ? Pour moi, je pense que les Athéniens n'auraient eu besoin ni de langage équivoque, ni de rempart énigmatique, mais que cet homme aurait pu leur dire : « O Athéniens, abandonnez aux Barbares vos murailles de pierre et vos maisons. Réfugiez-vous sur les flots, avec vos biens, vos enfants, votre liberté et vos lois ».





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Dernière mise à jour : 24/04/2008