Texte grec :
[2,3]
Τὰ τῶν θεῶν προνοίας μεστά. Τὰ τῆς τύχης οὐκ ἄνευ φύσεως ἢ
συγκλώσεως καὶ ἐπιπλοκῆς τῶν προνοίᾳ διοικουμένων. Πάντα ἐκεῖθεν ῥεῖ·
πρόσεστι δὲ τὸ ἀναγκαῖον καὶ τὸ τῷ ὅλῳ κόσμῳ συμφέρον, οὗ μέρος εἶ.
Παντὶ δὲ φύσεως μέρει ἀγαθόν, ὃ φέρει ἡ τοῦ ὅλου φύσις καὶ ὃ ἐκείνης ἐστὶ
σωστικόν. Σῴζουσι δὲ κόσμον, ὥσπερ αἱ τῶν στοιχείων, οὕτως καὶ αἱ τῶν
συγκριμάτων μεταβολαί. Ταῦτά σοι ἀρκείτω· ἀεὶ δόγματα ἔστω. Τὴν δὲ τῶν
βιβλίων δίψαν ῥῖψον, ἵνα μὴ γογγύζων ἀποθάνῃς, ἀλλὰ ἵλεως ἀληθῶς καὶ
ἀπὸ καρδίας εὐχάριστος τοῖς θεοῖς.
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Traduction française :
[2,3]
Tout ce que font les Dieux est plein de prévoyance. Le hasard même
nagit pas sans coopérer avec la nature, et sans avoir une certaine
connexité et un certain entrelacement avec lordre que la Providence a
constitué. Cest de là que tout découle. La seule chose qui sy ajoute, cest
la nécessité et ce qui est indispensable à lordre universel dont tu fais
partie. Pour toute fraction de la nature, quelle quelle soit, le bien cest
ce que comporte la nature de luniversalité des choses et ce qui tend à la
conserver. Or lunivers se conserve et se maintient par les changements
des éléments et par les changements des composés quils forment. Que
cette conviction te suffise, et que ce soient là pour toi dinébranlables
principes. Quant à la soif désordonnée des livres, rejette-la bien loin de
toi, afin de mourir un jour sans murmures, avec sérénité, avec la vérité
en partage, et le cur plein dune juste reconnaissance envers les Dieux.
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