Texte grec :
[1,8]
Παρὰ Ἀπολλωνίου τὸ ἐλεύθερον καὶ ἀναμφιβόλως ἀκύβευτον καὶ
πρὸς μηδὲν ἄλλο ἀποβλέπειν μηδὲ ἐπ ὀλίγον ἢ πρὸς τὸν λόγον· καὶ τὸ ἀεὶ
ὅμοιον, ἐν ἀλγηδόσιν ὀξείαις, ἐν ἀποβολῇ τέκνου, ἐν μακραῖς νόσοις· καὶ
τὸ ἐπὶ παραδείγματος ζῶντος ἰδεῖν ἐναργῶς ὅτι δύναται ὁ αὐτὸς
σφοδρότατος εἶναι καὶ ἀνειμένος· καὶ τὸ ἐν ταῖς ἐξηγήσεσι μὴ
δυσχεραντικόν· καὶ τὸ ἰδεῖν ἄνθρωπον σαφῶς ἐλάχιστον τῶν ἑαυτοῦ
καλῶν ἡγούμενον τὴν ἐμπειρίαν καὶ τὴν ἐντρέχειαν τὴν περὶ τὸ
παραδιδόναι τὰ θεωρήματα· καὶ τὸ μαθεῖν πῶς δεῖ λαμβάνειν τὰς
δοκούσας χάριτας παρὰ φίλων, μήτε ἐξηττώμενον διὰ ταῦτα μήτε
ἀναισθήτως παραπέμποντα.
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Traduction française :
[1,8]
DApollonius, jai appris à avoir lesprit libre et à être ferme sans
hésitation ; à ne regarder jamais quà la raison, sans en dévier un seul
instant ; à conserver toujours une parfaite égalité dâme contre les douleurs
les plus vives, la perte dun enfant par exemple ou les longues maladies.
Jai vu clairement en lui, par un exemple vivant, quune même personne
peut être tout ensemble pleine de résolution et de facilité ; et quon peut
nêtre point rude en enseignant ; il ma donné le spectacle éclatant dun
homme qui regarde comme la moindre de ses qualités de savoir
transmettre la science à autrui, avec une rare expérience et tout en courant.
Cest lui encore qui ma appris lart de recevoir de la main de mes amis de
prétendus services, sans en être diminué, et sans y paraître insensible
quand je ne croyais pas devoir les accepter.
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