Texte grec :
[7,12] Ἐγὼ τοίνυν, ὦ βουλή, ἐν μὲν τῷ τέως χρόνῳ, ὅσοι με φάσκοιεν δεινὸν εἶναι
καὶ ἀκριβῆ καὶ οὐδὲν ἂν εἰκῇ καὶ ἀλογίστως ποιῆσαι, ἠγανάκτουν ἄν, ἡγούμενος
μᾶλλον εὐλογεῖσθαι ἢ ὥς μοι προσῆκεν: νῦν δὲ πάντας ἂν ὑμᾶς βουλοίμην περὶ ἐμαυτοῦ
ταύτην τὴν γνώμην ἔχειν, ἵνα ἡγῆσθέ με σκοπεῖν, εἴπερ τοιούτοις ἔργοις
ἐπεχείρουν, καὶ ὅ τι κέρδος ἐγίγνετο μοι ἀφανίσαντι καὶ ἥ τις ζημία περιποιήσαντι,
καὶ τί ἂν λαθὼν διεπραξάμην καὶ τί ἂν φανερὸς γενόμενος ὑφ' ὑμῶν ἔπασχον.
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Traduction française :
[12] Jusqu'à présent, citoyens du Conseil, chaque fois qu'on me
disait un homme avisé, méticuleux, incapable de rien faire
qu'avec pondération, avec calcul, je pestais : je trouvais que
ces mots-là ne m'allaient pas. Aujourd'hui, je voudrais bien
que vous eussiez tous de moi cette opinion : vous vous diriez
alors que, si j'avais entrepris pareille chose, j'aurais regardé
à deux fois ce qu'on pouvait gagner à déraciner l'olivier et
ce qu'on pouvait perdre à le laisser; ce qui pouvait m'en
revenir de n'être pas découvert, et ce qu'il pouvait m'en cuire
à votre tribunal, si je l'étais.
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