HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Lysias, Discours XXXII : Contre Diogiton

ἀξιοῖ



Texte grec :

[32,20] ὃς ἐτόλμησε τὰ μὲν ἔξαρνος γενέσθαι, τὰ δὲ τελευτῶν ὁμολογήσας ἔχειν, εἰς δύο παῖδας καὶ ἀδελφὴν λῆμμα καὶ ἀνάλωμα ἐν ὀκτὼ ἔτεσιν ἑπτὰ τάλαντα ἀργυρίου καὶ τετρακισχιλίας δραχμὰς ἀποδεῖξαι. καὶ εἰς τοῦτο ἦλθεν ἀναισχυντίας, ὥστε οὐκ ἔχων ὅποι τρέψειε τὰ χρήματα, εἰς ὄψον μὲν δυοῖν παιδίοιν καὶ ἀδελφῇ πέντε ὀβολοὺς τῆς ἡμέρας ἐλογίζετο, εἰς ὑποδήματα δὲ καὶ εἰς γναφεῖον ἱμάτια καὶ εἰς κουρέως κατὰ μῆνα οὐκ ἦν αὐτῷ οὐδὲ κατ' ἐνιαυτὸν γεγραμμένα, συλλήβδην δὲ παντὸς τοῦ χρόνου πλεῖν ἢ τάλαντον ἀργυρίου. εἰς δὲ τὸ μνῆμα τοῦ πατρὸς οὐκ ἀναλώσας πέντε καὶ εἴκοσι μνᾶς ἐκ πεντακισχιλίων δραχμῶν, τὸ μὲν ἥμισυ αὑτῷ τίθησι, τὸ δὲ τούτοις λελόγισται. εἰς Διονύσια τοίνυν, ὦ ἄν δρες δικασταί, οὐκ ἄτοπον γάρ μοι δοκεῖ καὶ περὶ τούτου μνησθῆναι ἑκκαίδεκα δραχμῶν ἀπέφηνεν ἐωνημένον ἀρνίον, καὶ τούτων τὰς ὀκτὼ δραχμὰς ἐλογίζετο τοῖς παισίν: ἐφ' ᾧ ἡμεῖς οὐχ ἥκιστα ὠργίσθημεν. οὕτως, ὦ ἄνδρες, ἐν ταῖς μεγάλαις ζημίαις ἐνίοτε οὐχ ἧττον τὰ μικρὰ λυπεῖ τοὺς ἀδικουμένους: λίαν γὰρ φανερὰν τὴν πονηρίαν τῶν ἀδικούντων ἐπιδείκνυσιν. εἰς τοίνυν τὰς ἄλλας ἑορτὰς καὶ θυσίας ἐλογίσατο αὐτοῖς πλεῖν ἢ τετρακισχιλίας δραχμὰς ἀνηλωμένας, ἕτερά τε παμπληθῆ, ἃ πρὸς τὸ κεφάλαιον συνελογίζετο, ὥσπερ διὰ τοῦτο ἐπίτροπος τῶν παιδίων καταλειφθείς, ἵνα γράμματ' αὐτοῖς ἀντὶ τῶν χρημάτων ἀποδείξειεν καὶ πενεστάτους ἀντὶ πλουσίων ἀποφήνειε, καὶ ἵνα, εἰ μέν τις αὐτοῖς πατρικὸς ἐχθρὸς ἦν, ἐκείνου μὲν ἐπιλάθωνται, τῷ δ' ἐπιτρόπῳ τῶν πατρῴων ἀπεστερημένοι πο λεμῶσι. καίτοι εἰ ἐβούλετο δίκαιος εἶναι περὶ τοὺς παῖδας, ἐξῆν αὐτῷ κατὰ τοὺς νόμους, οἳ κεῖνται περὶ τῶν ὀρφανῶν καὶ τοῖς ἀδυνάτοις τῶν ἐπιτρόπων καὶ τοῖς δυναμένοις, μισθῶσαι τὸν οἶκον ἀπηλλαγμένον πολλῶν πραγμάτων, ἢ γῆν πριάμενον ἐκ τῶν προσιόντων τοὺς παῖδας τρέφειν: καὶ ὁπότερα τούτων ἐποίησεν, οὐδενὸς ἂν ἧττον Ἀθηναίων πλούσιοι ἦσαν. νῦν δέ μοι δοκεῖ οὐδεπώποτε διανοηθῆναι ὡς φανερὰν καταστήσων τὴν οὐσίαν, ἀλλ' ὡς αὐτὸς ἕξων τὰ τούτων, ἡγούμενος δεῖν τὴν αὑτοῦ πονηρίαν κληρονόμον εἶναι τῶν τοῦ τεθνεῶτος χρημάτων. ὃ δὲ πάντων δεινότατον, ὦ ἄνδρες δικασταί: οὗτος γὰρ συντριηραρχῶν Ἀλέξιδι τῷ Ἀριστοδίκου, φάσκων δυοῖν δεούσας πεντήκοντα μνᾶς ἐκείνῳ συμβαλέσθαι, τὸ ἥμισυ τούτοις ὀρφανοῖς οὖσι λελόγισται, οὓς ἡ πόλις οὐ μόνον παῖδας ὄντας ἀτελεῖς ἐποίησεν, ἀλλὰ καὶ ἐπειδὰν δοκιμασθῶσιν ἐνιαυτὸν ἀφῆκεν ἁπασῶν τῶν λῃτουργιῶν. οὗτος δὲ πάππος ὢν παρὰ τοὺς νόμους τῆς ἑαυτοῦ τριηραρχίας παρὰ τῶν θυγατριδῶν τὸ ἥμισυ πράττεται.

Traduction française :

[32,20] Il a eu le front de nier une partie de sa dette et, pour l'autre partie qu'il a finalement avouée — soit sept talents et quatre mille drachmes —, de la porter au compte des deux fils et de la fille, comme ayant été à la fois reçue et déboursée pour leur entretien durant huit ans. Et voyez son impudence : ne sachant dans quels chapitres faire figurer l'argent, il a compté pour la nourriture de deux enfants et de leur soeur cinq oboles par jour; pour les souliers, les notes du foulon et du coiffeur, il n'a pas fait de compte mensuel, ni annuel; mais en bloc, pour tout le temps de la tutelle, c'est plus d'un talent d'argent! 21 Pour le tombeau de leur père, alors qu'il n'a pas déboursé vingt-cinq mines, c'est cinq mille drachmes : il en met la moitié à son compte, l'autre moitié au leur. Pour les Dionysies détail qui, je crois, ne laisse pas d'avoir son intérêt — il donnait un chiffre de seize drachmes, prix d'un agneau, dont il leur comptait la moitié, huit drachmes; et ce n'est pas ce qui a le moins provoqué notre indignation : tant il est vrai, juges, que les victimes d'un grand préjudice sont parfois aussi sensibles aux petites choses, parce qu'on y voit à plein la méchanceté d'un ennemi. 22 Pour les autres fêtes et sacrifices, il a mis au compte de leurs dépenses plus de quatre mille drachmes; et ainsi de suite pour tous les articles qu'il additionnait de manière à retrouver son total : on aurait dit qu'il n'avait été institué le tuteur des jeunes enfants que pour leur produire, en guise d'argent, des chiffres, et pour les faire passer de la richesse à la dernière pauvreté, pour leur faire oublier les ennemis que la famille pouvait avoir et leur imposer la guerre contre ce tuteur qui les a dépouillés du bien paternel. 23 Pourtant, si ses intentions avaient été honnêtes à l'égard des enfants, il n'avait qu'à se conformer aux lois qui concernent les orphelins et qui valent pour tous les tuteurs, qu'ils aient ou non les moyens de gérer : il pouvait affermer le patrimoine et s'épargner par là bien des ennuis, ou acheter une terre dont les revenus auraient entretenu les enfants; dans les deux cas, ils auraient été aussi riches que personne dans la cité. Mais son idée, je le vois bien, n'a jamais été de rendre la fortune apparente : il voulait tout garder pour lui, trouvant naturel que les biens du mort fussent dévolus à sa scélératesse. 24 Et voici le plus révoltant, juges : pour la charge de triérarque qu'il a exercée avec Alexis, fils d'Aristodicos, il prétend que sa contribution a été de quarante-huit mines et il en met la moitié au compte de ces enfants, qui sont des orphelins; alors que l'État non seulement les exempte pendant leur minorité, mais les décharge de toute liturgie pendant une année après l'examen de majorité, lui, leur grand-père, perçoit illégalement sur ses petits-fils la moitié de sa propre triérarchie.





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Dernière mise à jour : 3/07/2008