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Du texte à l'hypertexte

Lysias, Discours XXXII : Contre Diogiton

Paragraphes 0-4

  Paragraphes 0-4

[32,0] ΚΑΤΑ ΔΙΟΓΕΙΤΟΝΟΣ. Εἰ μὲν μὴ μεγάλα ἦν τὰ διαφέροντα, ἄνδρες δικασταί, οὐκ ἄν ποτε εἰς ὑμᾶς εἰσελθεῖν τούτους εἴασα, νο μίζων αἴσχιστον εἶναι πρὸς τοὺς οἰκείους διαφέρεσθαι, εἰδώς τε ὅτι οὐ μόνον οἱ ἀδικοῦντες χείρους ὑμῖν εἶναι δοκοῦσιν, ἀλλὰ καὶ οἵτινες ἂν ἔλαττον ὑπὸ τῶν προσηκόντων ἔχοντες ἀνέχεσθαι μὴ δύνωνται: ἐπειδὴ μέντοι, ἄνδρες δικασταί, πολλῶν χρημάτων ἀπεστέρηνται καὶ πολλὰ καὶ δεινὰ πεπονθότες ὑφ' ὧν ἥκιστα ἐχρῆν, ἐπ' ἐμὲ κηδεστὴν ὄντα κατέφυγον, ἀνάγκη μοι γεγένηται εἰπεῖν ὑπὲρ αὐτῶν. ἔχω δὲ τούτων μὲν ἀδελφήν, Διογείτονος δὲ θυγατριδῆν, καὶ πολλὰ δεηθεὶς ἀμφοτέρων τὸ μὲν πρῶτον ἔπεισα τοῖς φίλοις ἐπιτρέψαι δίαιταν, περὶ πολλοῦ ποιούμενος τὰ τούτων πράγματα μηδένα τῶν ἄλλων εἰδέναι: ἐπειδὴ δὲ Διογείτων φανερῶς ἔχων ἐξηλέγχετο, περὶ τούτων οὐδενὶ τῶν αὑτοῦ φίλων ἐτόλμα πείθεσθαι, ἀλλ' ἐβουλήθη καὶ φεύγειν δίκας καὶ μὴ οὔσας διώκειν καὶ ὑπομεῖναι τοὺς ἐσχάτους κινδύνους μᾶλλον τὰ δίκαια ποιήσας ἀπηλλάχθαι τῶν πρὸς τούτους ἐγκλημάτων, ὑμῶν δέομαι, ἐὰν μὲν ἀποδείξω οὕτως αἰσχρῶς αὐτοὺς ἐπιτετροπευμένους ὑπὸ τοῦ πάππου ὡς οὐδεὶς πώποτε ὑπὸ τῶν μηδὲν προσηκόντων ἐν τῇ πόλει, βοηθεῖν αὐτοῖς τὰ δίκαια, εἰ δὲ μή, τούτῳ μὲν ἅπαντα πιστεύειν, ἡμᾶς δὲ εἰς τὸν λοιπὸν χρόνον ἡγεῖσθαι χείρους εἶναι. ἐξ ἀρχῆς δ' ὑμᾶς περὶ αὐτῶν διδάξαι πειράσομαι. Ἀδελφοὶ ἦσαν, ἄνδρες δικασταί, Διόδοτος καὶ Διογείτων ὁμοπάτριοι καὶ ὁμομήτριοι, καὶ τὴν μὲν ἀφανῆ οὐσίαν ἐνείμαντο, τῆς δὲ φανερᾶς ἐκοινώνουν. ἐργασαμένου δὲ Διοδότου κατ' ἐμπορίαν πολλὰ χρήματα πείθει αὐτὸν Διογείτων λαβεῖν τὴν ἑαυτοῦ θυγατέρα, ἥπερ ἦν αὐτῷ μόνη: καὶ γίγνονται αὐτῷ ὑεῖ δύο καὶ θυγάτηρ. [32,0] XXXII. CONTRE DIOGITON. 1 Si les intérêts en jeu n'étaient pas des plus graves, juges, je n'aurais jamais permis à ces jeunes gens de se présenter devant vous : je trouve que les démêlés entre proches sont une chose trop laide, et je sais bien que vous réprouvez non seulement ceux qui commettent des injustices, mais ceux qui ne peuvent supporter, de la part de leurs proches, la moindre atteinte à leurs droits. Mais ils ont été dépouillés d'une grande fortune, et, indignement traités par le moins excusable des hommes, ils ont cherché un recours auprès de moi, leur beau-frère; je me vois donc obligé de parler pour eux : 2 je suis en effet le mari de leur soeur, petite-fille de Diogiton. Après bien des prières, j'avais d'abord persuadé les deux parties de s'en remettre à l'arbitrage d'amis, car je voulais par-dessus tout qu'aucun étranger ne fût mêlé à des secrets de famille : mais, au sujet des biens qu'il était convaincu de détenir, Diogiton n'a pu prendre sur lui de s'en rapporter à aucun de ses amis; il a accepté d'être poursuivi en justice, de faire opposition, de s'exposer aux plus grands risques, plutôt que d'écarter, une fois pour toutes, les réclamations des orphelins en satisfaisant à l'équité. 3 Voici donc ma prière, juges : si je vous démontre que jamais tutelle n'a été chez nous plus malhonnêtement gérée par des étrangers que celle-ci par un grand-père, assistez ces enfants comme le veut la justice; sinon, croyez-le en tout point et tenez-nous désormais pour gens méprisables. Je vais essayer de vous instruire de toute l'affaire, depuis le début. 4 Diodote et Diogiton, juges, étaient frères de père et de mère; ils avaient partagé la fortune non apparente et possédaient en commun les biens visibles. Diodote avait gagné beaucoup d'argent dans le commerce maritime : Diogiton lui fit épouser sa fille unique, et du mariage naquirent deux fils et une fille.


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Dernière mise à jour : 3/07/2008