Texte grec :
[7] ΖΕΥΣ
Τίς οὗτός ἐστιν, ὦ Ἑρμῆ, ὁ κεκραγὼς ἐκ τῆς Ἀττικῆς παρὰ
τὸν Ὑμηττὸν ἐν τῇ ὑπωρείᾳ πιναρὸς ὅλος καὶ αὐχμῶν καὶ ὑποδίφθερος;
σκάπτει δὲ οἶμαι ἐπικεκυφώς· λάλος ἅνθρωπος καὶ
θρασύς. ἦ που φιλόσοφός ἐστιν· οὐ γὰρ ἂν οὕτως ἀσεβεῖς τοὺς
λόγους διεξῄει καθ´ ἡμῶν.
ΕΡΜΗΣ
Τί φῄς, ὦ πάτερ; ἀγνοεῖς Τίμωνα τὸν Ἐχεκρατίδου τὸν
Κολλυτέα; οὗτός ἐστιν ὁ πολλάκις ἡμᾶς καθ´ ἱερῶν τελείων
ἑστιάσας, ὁ νεόπλουτος, ὁ τὰς ὅλας ἑκατόμβας, παρ´ ᾧ λαμπρῶς
ἑορτάζειν εἰώθαμεν τὰ Διάσια.
ΖΕΥΣ
Φεῦ τῆς ἀλλαγῆς· ὁ καλὸς ἐκεῖνος, ὁ πλούσιος, περὶ ὃν οἱ
τοσοῦτοι φίλοι; τί παθὼν οὖν τοιοῦτός ἐστιν, αὐχμηρός, ἄθλιος,
καὶ σκαπανεὺς καὶ μισθωτός, ὡς ἔοικεν, οὕτω βαρεῖαν καταφέρων
τὴν δίκελλαν;
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Traduction française :
[7] JUPITER. Quel est donc, Mercure, ce criailleur qui est
là dans l'Attique, près de l'Hymette, au pied de la
montagne ? Il est tout crasseux, hâlé, couvert d'une peau
de chèvre ! Il m'a l'air de fouiller la terre : c'est un rude
bavard... Et impudent ! ... C'est sans doute un
philosophe, car nul autre n'oserait tenir contre nous des
discours si impies.
MERCURE. Que dites-vous, mon père ? Vous ne
reconnaissez pas Timon, fils d'Echécratide, du bourg de
Colytte ? C'est cet homme qui nous régalait de si beaux
sacrifices, cet ancien riche qui nous immolait des
hécatombes entières, chez qui nous avions l'habitude de
célébrer splendidement les Diasies.
JUPITER. Oh ! quel changement ! Lui si beau, si riche,
entouré de tant d'amis ! Que lui est-il donc arrivé pour
en être réduit là, sec, misérable, piochant pour un salaire,
si j'en juge à l'énorme hoyau qu'il porte !
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