Texte grec :
[16] οὔτ´ οὖν ἐκείνους οὔτε τοὺς πάνυ προχείρους εἰς ἐμὲ
τούτους ἐπαινῶ, ἀλλὰ τούς, ὅπερ ἄριστόν ἐστι, μέτρον ἐπιθήσοντας
τῷ πράγματι καὶ μήτε ἀφεξομένους τὸ παράπαν
μήτε προησομένους τὸ ὅλον.
Σκόπει γάρ, ὦ Ζεῦ, πρὸς τοῦ Διός. εἴ τις νόμῳ γήμας γυναῖκα
νέαν καὶ καλὴν ἔπειτα μήτε φυλάττοι μήτε ζηλοτυποῖ τὸ παράπαν,
ἀφιεὶς καὶ βαδίζειν ἔνθα ἐθέλοι νύκτωρ καὶ μεθ´ ἡμέραν καὶ
συνεῖναι τοῖς βουλομένοις, μᾶλλον δὲ αὐτὸς ἀπάγοι μοιχευθησομένην
ἀνοίγων τὰς θύρας καὶ μαστροπεύων καὶ πάντας ἐπ´ αὐτὴν
καλῶν, ἆρα ὁ τοιοῦτος ἐρᾶν δόξειεν ἄν; οὐ σύ γε, ὦ Ζεῦ, τοῦτο
φαίης ἄν, ἐρασθεὶς πολλάκις.
|
|
Traduction française :
[16] Je les blâme donc, mais avec eux ceux qui sont
toujours prêts à me dépenser : je n'approuve que les
hommes qui, prenant un juste milieu, chose bonne entre
toutes, s'éloignent également de l'épargne et de la folle
libéralité. Par Jupiter ! juges-en toi-même, souverain du
ciel. Si un homme marié légitimement à une femme
jeune, belle, au lieu de la surveiller et de s'en montrer
jaloux, la laissait aller jour et nuit, suivant son caprice,
s'abandonnant à qui voudrait, si même il allait jusqu'à se
faire le complaisant des amants de sa femme ; leur
ouvrant la porte, la prostituant, les appelant tous vers
elle, que dirais-tu de ce mari-là ? Qu'il aime sa femme ?
Non ; j'en appelle à toi, Jupiter, qui as souvent aimé !
|
|