Texte grec :
[6] Μὴ τοίνυν μέλλωμεν, ἔφη, ὦ Τόξαρι, ὁ Ἀνάχαρσις,
ἀλλά με λαβὼν ἄγε παρ´ αὐτόν. ἀτὰρ ἐκεῖνο
δέδια, μὴ δυσπρόσοδος καὶ ἐν παρέργῳ θῆταί σου
τὴν ἔντευξιν τὴν ὑπὲρ ἡμῶν. Εὐφήμει, ἦ δ´ ὅς,
ἐκείνῳ τὰ μέγιστα χαριεῖσθαί μοι δοκῶ ἀφορμὴν
παρασχὼν τῆς ἐς ξένον ἄνδρα εὐποιίας. ἕπου
μόνον· εἴσῃ γὰρ ὅση πρὸς τὸν Ξένιον ἡ αἰδὼς καὶ
ἡ ἄλλη ἐπιείκεια καὶ χρηστότης. μᾶλλον δὲ κατὰ
δαίμονα οὗτος αὐτὸς ἡμῖν πρόσεισιν, ὁ ἐπὶ συννοίας,
ὁ λαλῶν ἑαυτῷ. καὶ ἅμα προσειπὼν τὸν
Σόλωνα, Τοῦτό σοι, ἔφη, δῶρον μέγιστον ἥκω
ἄγων, ξένον ἄνδρα φιλίας δεόμενον.
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Traduction française :
[6] - Ne différons donc pas, dit Anacharsis ; prends-moi, conduis-moi chez lui. Mais je crains qu'il ne
soit d'un abord difficile, et qu'il n'ait point égard à
ta requête en ma faveur. Point de parole de
mauvais augure, reprit Toxaris ; je crois que je lui
serai fort agréable en lui fournissant l'occasion de
montrer sa bienveillance envers un étranger. Suis-moi:
et tu verras quelle est sa courtoisie
hospitalière, son affabilité, la bonté de son âme.
Mais que vois-je ? un bon génie nous l'envoie : il
s'approche tout pensif et se parlant à lui-même."
Alors s'adressant à Solon : "Je t'offre, dit Toxaris,
un présent d'un grand prix ; c'est un étranger qui a
besoin de ton amitié.
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