HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Lucien, Le Scythe ou le Proxène

οὖν



Texte grec :

[9] Βούλεσθε οὖν ἐπαγάγω ἤδη τῷ μύθῳ τὸ τέλος, ὡς μὴ ἀκέφαλος περινοστοίη; ὥρα γοῦν εἰδέναι οὗτινός μοι εἵνεκα ὁ Ἀνάχαρσις ἐκ Σκυθίας καὶ Τόξαρις τὰ νῦν ἐς Μακεδονίαν ἥκετον ἔτι καὶ Σόλωνα γέροντα ἄνδρα ἐπαγομένω Ἀθήνηθεν. φημὶ δὴ ὅμοιόν τι καὶ αὐτὸς παθεῖν τῷ Ἀναχάρσιδι—καὶ πρὸς Χαρίτων μὴ νεμεσήσητέ μοι τῆς εἰκόνος, εἰ βασιλικῷ ἀνδρὶ ἐμαυτὸν εἴκασα· βάρβαρος μὲν γὰρ κἀκεῖνος καὶ οὐδέν τι φαίης ἂν τοὺς Σύρους ἡμᾶς φαυλοτέρους εἶναι τῶν Σκυθῶν. ἀτὰρ οὐδὲ κατὰ τὸ βασιλικὸν εἰσποιῶ τἀμὰ ἐς τὴν ὁμοιότητα, κατ´ ἐκεῖνα δέ. ὅτε γὰρ πρῶτον ἐπεδήμησα ὑμῶν τῇ πόλει, ἐξεπλάγην μὲν εὐθὺς ἰδὼν τὸ μέγεθος καὶ τὸ κάλλος καὶ τῶν ἐμπολιτευομένων τὸ πλῆθος καὶ τὴν ἄλλην δύναμιν καὶ λαμπρότητα πᾶσαν. ὥστε ἐπὶ πολὺ ἐτεθήπειν πρὸς ταῦτα καὶ οὐκ ἐξήρκουν τῷ θαύματι, οἷόν τι καὶ ὁ νησιώτης ἐκεῖνος νεανίσκος ἐπεπόνθει πρὸς τὴν τοῦ Μενελάου οἰκίαν. καὶ ἔμελλον οὕτω διατεθήσεσθαι τὴν γνώμην ἰδὼν πόλιν ἀκμάζουσαν ἀκμῇ τοσαύτῃ καὶ κατὰ τὸν ποιητὴν ἐκεῖνον ἀνθοῦσαν ἀγαθοῖς πᾶσιν οἷς θάλλει πόλις.

Traduction française :

[9] Voulez-vous maintenant que je complète mon discours, qui, autrement, n'aurait ni commencement ni fin ? Il est temps, en effet, que vous sachiez pourquoi j'ai fait venir de Scythie en Macédoine Toxaris et Anacharsis, qui ont amené avec eux d'Athènes le vieux Solon. J'ai à vous dire que je me trouve aujourd'hui dans la même situation qu'Anacharsis ; mais, au nom des Grâces, ne vous fâchez pas si je me compare à un homme de sang royal, je suis barbare, il l'était aussi ; et nous autres Syriens, nous valons sans doute bien les Scythes : toutefois je ne me mets pas en parallèle avec lui pour la noblesse, mais pour le reste seulement. Quand je suis entré pour la première fois dans votre ville, j'ai été frappé de son étendue, de sa beauté, du nombre de ses habitants, de sa magnificence, de sa splendeur. Mon admiration était si grande, que je ne pouvais y suffire, semblable à ce jeune insulaire dans le palais de Ménélas. Et je devais éprouver naturellement cotte surprise à la vue d'une ville si prospère, dans laquelle, comme dit le poète, Fleurissent tous les biens dont brille une cité.





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Dernière mise à jour : 12/05/2009