Texte grec :
[12] Θέμενοι δὲ βωμοὺς καὶ προρρήσεις καὶ περιρραντήρια
προσάγουσι τὰς θυσίας, βοῦν μὲν ἀροτῆρα
ὁ γεωργός, ἄρνα δὲ ὁ ποιμὴν καὶ αἶγα ὁ
αἰπόλος, ὁ δέ τις λιβανωτὸν ἢ πόπανον, ὁ δὲ
πένης ἱλάσατο τὸν θεὸν κύσας μόνον τὴν ἑαυτοῦ
δεξιάν. ἀλλ´ οἵ γε θύοντες—ἐπ´ ἐκείνους γὰρ
ἐπάνειμι—στεφανώσαντες τὸ ζῷον καὶ πολύ γε
πρότερον ἐξετάσαντες εἰ ἐντελὲς εἴη, ἵνα μηδὲ τῶν
ἀχρήστων τι κατασφάττωσιν, προσάγουσι τῷ
βωμῷ καὶ φονεύουσιν ἐν ὀφθαλμοῖς τοῦ θεοῦ
γοερόν τι μυκώμενον καὶ ὡς τὸ εἰκὸς εὐφημοῦν
καὶ ἡμίφωνον ἤδη τῇ θυσίᾳ ἐπαυλοῦν. τίς οὐκ
ἂν εἰκάσειεν ἥδεσθαι ταῦτα ὁρῶντας τοὺς θεούς;
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Traduction française :
[12] Les autels une fois dressés, les prières et les
vases d'eau lustrale établis, on amène des victimes : le laboureur conduit le boeuf qui a traîné sa
charrue ; le berger, son agneau ; le chevrier, sa
chèvre ; celui-ci, de l'encens ; celui-là, un gâteau ;
le pauvre se rend le dieu favorable en lui baisant la
main droite ; les sacrificateurs, car je reviens à eux,
couronnent l'animal, après avoir examiné avec soin
s'il n'est pas impur, de peur de faire un mauvais
sacrifice, le conduisent à l'autel et l'égorgent sous
les regards du dieu ; et, tandis qu'il mugit avec
douleur, présage naturellement favorable, ils
mêlent à ce son lugubre les accords de la flûte
sacrée. Comment douter que les dieux ne soient
ravis de ce spectacle !
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