Texte grec :
[9] "οἱ δὲ θεοὶ πὰρ Ζηνὶ καθήμενοι"—πρέπει γάρ,
οἶμαι, ἄνω ὄντα μεγαληγορεῖν—ἀποσκοποῦσιν
εἰς τὴν γῆν καὶ πάντῃ περιβλέπουσιν ἐπικύπτοντες
εἴ ποθεν ὄψονται πῦρ ἀναπτόμενον ἢ ἀναφερομένην
κνῖσαν "ἑλισσομένην περὶ καπνῷ."
κἂν μὲν θύῃ τις, εὐωχοῦνται πάντες ἐπικεχηνότες
τῷ καπνῷ καὶ τὸ αἷμα πίνοντες τοῖς βωμοῖς
προσχεόμενον ὥσπερ αἱ μυῖαι· ἢν δὲ οἰκοσιτῶσιν,
νέκταρ καὶ ἀμβροσία τὸ δεῖπνον. πάλαι
μὲν οὖν καὶ ἄνθρωποι συνειστιῶντο καὶ συνέπινον
αὐτοῖς, ὁ Ἰξίων καὶ ὁ Τάνταλος· ἐπεὶ δὲ ἦσαν
ὑβρισταὶ καὶ λάλοι, ἐκεῖνοι μὲν ἔτι καὶ νῦν κολάζονται,
ἄβατος δὲ τῷ θνητῷ γένει καὶ ἀπόρρητος
ὁ οὐρανός.
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Traduction française :
[9] Les dieux, qui sont assis auprès de Jupiter,
car il convient, quand on est si haut, de prendre un
haut style, ont les regards abaissés vers la terre, et
ils semblent faire le guet pour voir quelque feu
allumé, "Quelque fumée en l'air s'enroulant en spirale" ;
et dès qu'un homme leur offre un sacrifice, les voilà
tous la bouche ouverte au-dessus de cette fumée,
humant le sang versé sur les autels, absolument
comme des mouches, tandis que, lorsqu'ils
prennent leurs repas chez eux, ils se nourrissent
de nectar et d'ambroisie. Autrefois, ils admettaient
les mortels à leurs festins ; Ixion et Tantale burent
avec eux ; mais les hommes s'étant montrés
insolents et bavards, ils en furent punis et le sont
même encore, puisque, depuis ce temps, le ciel est
fermé et interdit à la race humaine.
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