Texte grec :
[2] (ΠΡΟΜΗΘΕΥΣ)
Ἀλλὰ κἂν ὑμεῖς γε, ὦ Ἥφαιστε καὶ Ἑρμῆ,
κατελεησατέ με παρὰ τὴν ἀξίαν δυστυχοῦντα.
(ΕΡΜΗΣ)
Τοῦτο φής, ὦ Προμηθεῦ, ἀντὶ σοῦ ἀνασκολοπισθῆναι
αὐτίκα μάλα παρακούσαντας τοῦ
ἐπιτάγματος· ἢ οὐχ ἱκανὸς εἶναί σοι δοκεῖ ὁ
Καύκασος καὶ ἄλλους χωρῆσαι δύο προσπατταλευθέντας;
ἀλλ´ ὄρεγε τὴν δεξιάν· σὺ δέ, ὦ
Ἥφαιστε, κατάκλειε καὶ προσήλου καὶ τὴν
σφῦραν ἐρρωμένως κατάφερε. δὸς καὶ τὴν ἑτέραν·
κατειλήφθω εὖ μάλα καὶ αὕτη. εὖ ἔχει.
καταπτήσεται δὲ ἤδη καὶ ὁ ἀετὸς ἀποκερῶν τὸ
ἧπαρ, ὡς πάντα ἔχοις ἀντὶ τῆς καλῆς καὶ εὐμηχάνου
πλαστικῆς.
|
|
Traduction française :
[2] (PROMÉTHÉE) O vulcain ! ô Mercure ! prenez pitié d'un malheureux qui n'a pas
mérité son malheur.
(MERCURE) Voilà un : "Prenez-pitié" que tu nous dis sans doute, Prométhée, pour
que nous soyons attachés à ta place, si nous n'obéissons pas aux ordres que nous
avons reçus. Est-ce que le Caucase ne te semble pu assez grand, pour qu'on y
enchaîne encore deux malheureux ? Voyons ; étends la main droite. Toi, Vulcain,
attache, cloue et frappe vigoureusement de ton marteau. Maintenant, donne
l'autre main, qu'on l'attache aussi solidement. Voilà qui est fait : bientôt va
descendre l'aigle qui doit te ronger le foie, et tu seras payé de tes belles et
ingénieuses découvertes.
|
|