Texte grec :
[6] Ἁπάντων οὖν τῶν τοιούτων κατεγέλα τῶν
παρεχόντων αὑτοὺς τοῖς κόλαξιν, καὶ προσετίθει
δὲ ὅτι μὴ ἐν ἐπαίνοις μόνον, ἀλλὰ καὶ ἐν γραφαῖς
τὰ ὅμοια πολλοὶ κολακεύεσθαί τε καὶ ἐξαπατᾶσθαι
θέλουσι. "Χαίρουσι γοῦν," ἔφη, "τῶν
γραφέων ἐκείνοις μάλιστα, οἳ ἂν πρὸς τὸ εὐμορφότερον
αὐτοὺς εἰκάσωσιν." εἶναι δέ τινας, οἳ καὶ
προστάττουσιν τοῖς τεχνίταις ἢ ἀφελεῖν τι τῆς
ῥινὸς ἢ μελάντερα γράψασθαι τὰ ὄμματα ἢ ὅ
τι ἂν ἄλλο ἐπιθυμήσωσιν αὑτοῖς προσεῖναι,
εἶτα λανθάνειν αὑτοὺς ἀλλοτρίας εἰκόνας στεφανοῦντας
καὶ οὐδὲν αὐτοῖς ἐοικυίας.
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Traduction française :
[6] C'est ainsi que notre héroïne se moquait de tous ceux
qui se livrent en proie aux flatteurs. "La plupart, ajoutait-elle,
ne sont pas seulement sensibles aux éloges ; ils
veulent encore être flattés et trompés dans leurs
portraits. Parmi, les peintres, ils choisiront de préférence
celui qui leur donnera dans un tableau la figure la plus
agréable. Il en est même qui ordonnent à l'artiste de
retrancher quelque chose de leur nez, de donner à leurs
yeux une teinte plus noire, enfin de leur prêter les traits
qu'ils voudraient réellement avoir. Ils ne s'aperçoivent
pas qu'ils vont ainsi couronnant l'image d'un autre, qui
n'a aucune ressemblance avec eux.
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