Texte grec :
[4] Ἐμέμνητο γὰρ καὶ τοιούτου τινός. ἔφη γυναῖκά
τινα τῶν ἐπιφανῶν τὰ μὲν ἄλλα καλὴν καὶ
κόσμιον, μικρὰν δὲ καὶ πολὺ τοῦ συμμέτρου
ἀποδέουσαν, ἐπαινεῖσθαι πρός τινος ποιητοῦ ἐν
ᾄσματι τά τε ἄλλα καὶ ὅτι καλή τε καὶ μεγάλη
ἦν· αἰγείρῳ δ´ αὐτῆς εἴκαζεν ἐκεῖνος τὸ εὔμηκές
τε καὶ ὄρθιον. τὴν μὲν δὴ γάνυσθαι τῷ ἐπαίνῳ
καθάπερ αὐξανομένην πρὸς τὸ μέλος καὶ τὴν
χεῖρα ἐπισείειν, τὸν ποιητὴν δὲ πολλάκις τὸ αὐτὸ
ᾄδειν ὁρῶντα ὡς ἥδοιτο ἐπαινουμένη, ἄχρι δὴ
τῶν παρόντων τινὰ προσκύψαντα πρὸς τὸ οὖς
εἰπεῖν αὐτῷ, "Πέπαυσο, ὦ οὗτος, μὴ καὶ ἀναστῆναι
ποιήσῃς τὴν γυναῖκα."
|
|
Traduction française :
[4] A ce propos, elle me citait un exemple. Une femme
illustre par sa naissance, belle du reste et bien faite, mais
petite et d'une taille tout à fait au-dessous de la
moyenne, était louée dans les vers d'un poète sur ses
autres avantages et particulièrement sur sa beauté et sur
sa taille : on comparait à celle d'un peuplier sa stature
droite et élancée. Charmée de cet éloge, comme si elle
grandissait à chaque mesure de vers, elle allait jusqu'à
battre des mains. Le poète, voyant le plaisir qu'elle
prenait à sa louange , recommençait souvent le même
passage, lorsqu'un des auditeurs se penchant vers son
oreille : "Finis, mon cher, dit-il, tu vas faire lever cette dame."
|
|