HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Lucien, Sur les portarits

πάντες



Texte grec :

[16] ΛΥΚΙΝΟΣ. Ἀλλὰ ἐκεῖνο ἀνιαρόν, ὦ Πολύστρατε, ὅτι μὴ ἐκείνης παρούσης ποιήσομαι τοὺς λόγους· μακρῷ γὰρ ἂν οὕτως ἄμεινον ἦν. νῦν δὲ ἀνάγκη ἀπ´ ἐντολῆς ἀπολογήσασθαι. ἀλλ´ εἴ μοι τοιοῦτος ἀγγελιαφόρος γένοιο πρὸς αὐτὴν οἷος παρ´ ἐκείνης πρὸς μὲ γεγένησαι, τολμήσω ἀναρρῖψαι τὸν κύβον. ΠΟΛΥΣΤΡΑΤΟΣ. Θάρρει, ὦ Λυκῖνε, τούτου γε ἕνεκα, ὡς οὐ φαῦλόν με ὑποκριτὴν ἕξων τῆς ἀπολογίας, πειρώμενος διὰ βραχέων εἰπεῖν, ὡς ἂν μᾶλλον μνημονεύσαιμι. ΛΥΚΙΝΟΣ. Καὶ μὴν πάνυ μὲν ἔδει μοι μακρῶν τῶν λόγων πρὸς οὕτω σφοδρὰν τὴν κατηγορίαν. ὅμως δὲ σοῦ ἕνεκα ἐπιτεμοῦμαι τὴν ἀπολογίαν. καὶ παρ´ ἐμοῦ τοίνυν τάδε αὐτῇ ἀπάγγελλε. ΠΟΛΥΣΤΡΑΤΟΣ. Μηδαμῶς, ὦ Λυκῖνε, ἀλλ´ ὥσπερ αὐτῆς ἐκείνης παρούσης λέγε τὸν λόγον, εἶτ´ ἐγὼ μιμήσομαί σε πρὸς αὐτήν. ΛΥΚΙΝΟΣ. Οὐκοῦν ἐπειδήπερ οὕτω σοι δοκεῖ, ὦ Πολύστρατε, ἡ μὲν πάρεστι καὶ προείρηκε δηλαδὴ ἐκεῖνα ὁπόσα σὺ παρ´ αὐτῆς ἀπήγγειλας, ἡμᾶς δὲ χρὴ τῶν δευτέρων λόγων ἐνάρχεσθαι. καίτοι— οὐ γὰρ ὀκνήσω πρὸς σὲ εἰπεῖν ὃ πέπονθα—οὐκ οἶδ´ ὅπως φοβερώτερόν μοι τὸ πρᾶγμα πεποίηκας, καὶ ὡς ὁρᾷς ἱδρῶ τε ἤδη καὶ δέδοικα καὶ μονονουχὶ καὶ ὁρᾶν αὐτὴν οἴομαι, καὶ τὸ πρᾶγμα πολλήν μοι τὴν ταραχὴν ἐμπεποίηκεν. ἄρξομαι δ´ ὅμως· οὐ γὰρ οἷόν τε ἀναδῦναι ἤδη παρούσης. ΠΟΛΥΣΤΡΑΤΟΣ. Καὶ νὴ Δία πολλὴν τὴν εὐμένειαν ἐπιφαίνει τῷ προσώπῳ· φαιδρὰ γὰρ ὡς ὁρᾷς καὶ προσηνής. ὥστε θαρρῶν λέγε τὸν λόγον.

Traduction française :

[16] LYCINUS. Une chose me contrarie, Polystrate, c'est que notre héroïne ne soit pas présente à mon discours : cela vaudrait beaucoup mieux. Me voilà réduit à me justifier par commission. Cependant, si tu veux être mon interprète auprès d'elle avec la même fidélité que tu as été le sien auprès de moi, je ne craindrai pas de jeter le dé. POLYSTRATE. Sois tranquille à cet égard, Lycinus ; je m'acquitterai parfaitement de mon rôle apologétique : seulement tâche d'être bref, pour que je retienne mieux. LYCINUS. J'aurais pourtant besoin de parler longtemps, afin de réfuter une accusation si terrible. Mais je veux bien, à cause de toi, abréger cette apologie. Va donc lui dire de ma part.... POLYSTRATE. Pas du tout, Lycinus : parle-lui, comme si elle était elle-même présente ; je t'imiterai auprès d'elle. LYCINUS. Eh bien, puisque tu le veux, Polystrate, elle est ici , et c'est elle qui m'a dit tout ce que tu m'as fait savoir de sa part. Je n'ai plus qu'à commencer ma réponse. Mais, mon ami, car je n'hésite pas à t'avouer ce qui m'arrive, tu m'as rendu, je ne sais comment, ma justification bien redoutable. Tu le vois, je sue, j'ai peur; il me semble que je l'aperçois elle-même, et cette vue me jette dans le plus grand trouble. Je commence toutefois : il n'y a plus à différer, elle est là. POLYSTRATE. Oui, par Jupiter ! La plus grande bonté brille sur son visage : elle est, tu le vois, sereine et affable. Parle donc en toute assurance.





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Dernière mise à jour : 26/05/2009