HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

LUCIEN, Philopseudes (Les amis du mensonge ou l'incrédule)

κυνῶν



Texte grec :

[22] "Ἄκουε τοίνυν," ἔφη ὁ Εὐκράτης, " —τοῦτο μὲν
καὶ ἐπὶ μαρτύρων—ὃ πρὸ ἐτῶν πέντε εἶδον· ἐτύγχανε
μὲν ἀμφὶ τρυγητὸν τοῦ ἔτους ὄν, ἐγὼ δὲ
ἀνὰ τὸν ἀγρὸν μεσούσης ἡμέρας τρυγῶντας ἀφεὶς
τοὺς ἐργάτας κατ´ ἐμαυτὸν εἰς τὴν ὕλην ἀπῄειν
μεταξὺ φροντίζων τι καὶ ἀνασκοπούμενος. ἐπεὶ δ´
ἐν τῷ συνηρεφεῖ ἦν, τὸ μὲν πρῶτον ὑλαγμὸς ἐγένετο
κυνῶν, κἀγὼ εἴκαζον Μνάσωνα τὸν υἱόν,
ὥσπερ εἰώθει, παίζειν καὶ κυνηγετεῖν εἰς τὸ λάσιον
μετὰ τῶν ἡλικιωτῶν παρελθόντα. τὸ δ´ οὐκ εἶχεν
οὕτως, ἀλλὰ μετ´ ὀλίγον σεισμοῦ τινος ἅμα γενομένου
καὶ βοῆς οἷον ἐκ βροντῆς γυναῖκα ὁρῶ προσιοῦσαν
φοβεράν, ἡμισταδιαίαν σχεδὸν τὸ ὕψος.
εἶχεν δὲ καὶ δᾷδα ἐν τῇ ἀριστερᾷ καὶ ξίφος ἐν
τῇ δεξιᾷ ὅσον εἰκοσάπηχυ, καὶ τὰ μὲν ἔνερθεν
ὀφιόπους ἦν, τὰ δὲ ἄνω Γοργόνι ἐμφερής, τὸ
βλέμμα φημὶ καὶ τὸ φρικῶδες τῆς προσόψεως,
καὶ ἀντὶ τῆς κόμης τοὺς δράκοντας βοστρυχηδὸν
καθεῖτο εἰλουμένους περὶ τὸν αὐχένα καὶ ἐπὶ
τῶν ὤμων ἐνίους ἐσπειραμένους. ὁρᾶτε," ἔφη,
"ὅπως ἔφριξα, ὦ φίλοι, μεταξὺ διηγούμενος." καὶ
ἅμα λέγων ἐδείκνυεν ὁ Εὐκράτης τὰς ἐπὶ τοῦ
πήχεως τρίχας δῆθεν ὀρθὰς ὑπὸ τοῦ φόβου.

Traduction française :

[22] – Écoutez, reprit Eucrate, j'ai vu une
chose extraordinaire, il y a cinq ans, avec
témoins à l'appui. C'était au temps des
vendanges. À l'heure méridienne, je laissai
mes ouvriers à leur travail pour m'isoler et
méditer dans un bois. Dans un lieu frais et
touffu, j'entendis un aboiement de chien. Sur
le moment, je crus que mon fils, Mnason, se
livrait à son passe–temps favori, la chasse,
avec quelques amis. Je me trompai. Peu
après, un hurlement retentit : j'eus alors la
vision d'une femme monstrueuse, d'une
hauteur d'un demi–stade qui tenait une
torche dans la main gauche et un glaive d'au
moins vingt coudées dans la main droite. À la
place des pieds, elle traînait une horde des
serpents hideux ; quant à son corps, il
ressemblait à celui d'une Gorgone : c'est dire
si ses prunelles m'inspiraient une terrible
frayeur ! Pour cheveux, elle laissait pendre
une meute de dragons torsadés qui
reposaient en spirales sur son cou. Rien que
d'y penser, j'en tremble encore…
Comme il disait ces mots, Eucrate nous
montra les poils de son bras qui se
hérissaient sous l'effet de la frayeur.





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Dernière mise à jour : 1/09/2005