HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Lucien, Phalaris

ἀκοαῖς



Texte grec :

[1,6] Τί οὖν ἐγὼ μετὰ τοῦτο ἐποίησα; μεταστειλάμενος τοὺς αἰτίους καὶ λόγου μεταδοὺς αὐτοῖς καὶ τοὺς ἐλέγχους παραγαγὼν καὶ σαφῶς ἐξελέγξας ἕκαστα, ἐπεὶ μηδ´ αὐτοὶ ἔτι ἔξαρνοι ἦσαν, ἠμυνόμην ἀγανακτῶν τὸ πλέον οὐχ ὅτι ἐπεβεβουλεύμην, ἀλλ´ ὅτι μὴ εἰάθην ὑπ´ αὐτῶν ἐν ἐκείνῃ τῇ προαιρέσει μεῖναι, ἣν ἐξ ἀρχῆς ἐνεστησάμην. καὶ τὸ ἀπ´ ἐκείνου φυλάττων μὲν ἐμαυτὸν διατελῶ, ἐκείνων δὲ τοὺς ἀεὶ ἐπιβουλεύοντάς μοι κολάζων. εἶθ´ οἱ ἄνθρωποι ἐμὲ τῆς ὠμότητος αἰτιῶνται οὐκέτι λογιζόμενοι παρὰ ποτέρου ἡμῶν ἦν ἡ πρώτη τούτων ἀρχή, συνελόντες δὲ τἀν μέσῳ καὶ ἐφ´ οἷς ἐκολάζοντο τὰς τιμωρίας αὐτὰς ᾐτιῶντο καὶ τὰς δοκούσας ἐν αὐταῖς ὠμότητας, ὅμοιον ὡς εἴ τις παρ´ ὑμῖν ἱερόσυλόν τινα ἰδὼν ἀπὸ τῆς πέτρας ῥιπτόμενον ἃ μὲν ἐτόλμησε μὴ λογίζοιτο, ὡς νύκτωρ ἐς τὸ ἱερὸν παρῆλθε καὶ κατέσπασε τὰ ἀναθήματα καὶ τοῦ ξοάνου ἥψατο, κατηγοροίη δὲ ὑμῶν πολλὴν τὴν ἀγριότητα, ὅτι Ἕλληνές τε καὶ ἱεροὶ εἶναι λέγοντες ὑπεμείνατε ἄνθρωπον Ἕλληνα πλησίον τοῦ ἱεροῦ —καὶ γὰρ οὐ πάνυ πόρρω τῆς πόλεως εἶναι λέγεται ἡ πέτρα—κολάσει τοιαύτῃ περιβαλεῖν. ἀλλ´, οἶμαι, αὐτοὶ καταγελάσεσθε, ἢν ταῦτα λέγῃ τις καθ´ ὑμῶν, καὶ οἱ ἄλλοι πάντες ἐπαινέσονται ὑμῶν τὴν κατὰ τῶν ἀσεβούντων ὠμότητα.

Traduction française :

[1,6] "Qu'ai-je donc fait ? J'ordonne que l'on m'amène les coupables, je leur permets de se justifier, je leur produis les preuves de leur crime, je les convaincs des moindres circonstances ; ils n'osent rien nier ; je les punis, moins irrité des complots tramés contre moi que de me voir forcé de renoncer au plan de conduite que j'avais adopté en prenant le pouvoir. Depuis ce temps, je continue de veiller à ma sûreté, et je ne manque pas de punir ceux qui en veulent à ma vie. Les hommes, pour cela, m'accusent de cruauté, sans réfléchir qui d'eux ou de moi en a donné le premier exemple. Oubliant les circonstances et les causes qui provoquaient les châtiments, ils blâment les châtiments en eux-mêmes et les cruautés qu'ils y croient voir. C'est comme si quelqu'un, voyant chez vous précipiter un sacrilège du haut de la roche, n'examinait point quel crime il a osé commettre, s'il s'est glissé la nuit dans le sanctuaire, s'il a dérobé les offrandes sacrées ou mis la main sur la statue du dieu, mais se mettait à vous accuser de barbarie, de ce qu'étant Grecs et revêtus d'un caractère sacré, vous avez souffert qu'un Grec, tout près du temple, car la roche, dit-on, est voisine de la ville, fût frappé d'un tel supplice. Vous ririez, j'en suis sûr, en entendant ces imputations, et tout le monde applaudirait à votre rigueur contre les impies.





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Dernière mise à jour : 22/11/2007