HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Lucien, Phalaris

ὁρῶν



Texte grec :

[1,3] Τοὐντεῦθεν οἱ μὲν οὐκέτι ἐτάραττον, ἀλλ´ ὑπήκουον, ἐγὼ δὲ ἦρχον, ἡ πόλις δὲ ἀστασίαστος ἦν. σφαγὰς δὲ ἢ ἐλάσεις ἢ δημεύσεις οὐδὲ κατὰ τῶν ἐπιβεβουλευκότων εἰργαζόμην, καίτοι ἀναγκαῖον ὂν τὰ τοιαῦτα τολμᾶν ἐν ἀρχῇ τῆς δυναστείας μάλιστα. φιλανθρωπίᾳ γὰρ καὶ πρᾳότητι καὶ τῷ ἡμέρῳ κἀξ ἰσοτιμίας θαυμασίως ἐγὼ ἤλπιζον ἐς τὸ πείθεσθαι προσάξεσθαι τούτους. εὐθὺς γοῦν τοῖς μὲν ἐχθροῖς ἐσπείσμην καὶ διηλλάγμην, καὶ συμβούλοις καὶ συνεστίοις ἐχρώμην τοῖς πλείστοις αὐτῶν. τὴν δὲ πόλιν αὐτὴν ὁρῶν ὀλιγωρίᾳ τῶν προεστώτων διεφθαρμένην, τῶν πολλῶν κλεπτόντων, μᾶλλον δὲ ἁρπαζόντων τὰ κοινά, ὑδάτων τε ἐπιρροίαις ἀνεκτησάμην καὶ οἰκοδομημάτων ἀναστάσεσιν ἐκόσμησα καὶ τειχῶν περιβολῇ ἐκράτυνα καὶ τὰς προσόδους, ὅσαι ἦσαν κοιναί, τῇ τῶν ἐφεστώτων ἐπιμελείᾳ ῥᾳδίως ἐπηύξησα καὶ τῆς νεολαίας ἐπεμελούμην καὶ τῶν γερόντων προὐνόουν καὶ τὸν δῆμον ἐν θέαις καὶ διανομαῖς καὶ πανηγύρεσι καὶ δημοθοινίαις διῆγον, ὕβρεις δὲ παρθένων ἢ ἐφήβων διαφθοραὶ ἢ γυναικῶν ἀπαγωγαὶ ἢ δορυφόρων ἐπιπέμψεις ἢ δεσποτική τις ἀπειλὴ ἀποτρόπαιά μοι καὶ ἀκοῦσαι ἦν.

Traduction française :

[1,3] "De ce moment les troubles cessèrent, et mon autorité fut reconnue : je gouvernai paisiblement, et la ville cessa d'être déchirée par les séditions. Je n'ordonnai ni meurtre, ni exil, ni confiscation, même contre ceux qui m'avaient tendu des pièges, quoique souvent il soit nécessaire d'oser ces violences, surtout pour affermir une autorité nouvelle. J'espérais par ma bonté, ma douceur, mon affabilité, mon respect pour les droits de tous, amener chacun à l'obéissance. Je fis donc trêve à mes inimitiés, je rentrai en grâce avec mes adversaires, je les admis presque tous dans mes conseils et à ma table. La négligence des premiers magistrats avait ruiné la ville : ce n'étaient partout que vols et brigandages. Je fis construire des aqueducs, de superbes édifices, une enceinte de fortifications solides ; en confiant les finances à de sages administrateurs, j'augmentai facilement les revenus de la cité ; je veillai à l'éducation de la jeunesse, j'étendis ma prévoyance aux vieillards ; enfin, je charmai le peuple par des spectacles, des distributions, des fêtes, des repas publics. Loin d'outrager les jeunes filles, de corrompre les jeunes gens, d'enlever les femmes, de lancer mes satellites, de menacer en despote, le nom seul de ces excès m'était odieux.





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Dernière mise à jour : 22/11/2007