HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Lucien, Phalaris

πᾶσιν



Texte grec :

[1,12] ἐγὼ δὲ ὡς τοῦτο ἤκουσα, ἐμυσάχθην τὴν κακομηχανίαν τοῦ ἀνδρὸς καὶ τὴν ἐπίνοιαν ἐμίσησα τοῦ κατασκευάσματος καὶ οἰκείαν αὐτῷ τιμωρίαν ἐπέθηκα· καί, Ἄγε δή, ἔφην, ὦ Περίλαε, εἰ μὴ κενὴ ἄλλως ὑπόσχεσις ταῦτά ἐστι, δεῖξον ἡμῖν αὐτὸς εἰσελθὼν τὴν ἀλήθειαν τῆς τέχνης καὶ μίμησαι τοὺς βοῶντας, ἵν´ εἰδῶμεν εἰ καὶ ἃ φὴς μέλη διὰ τῶν αὐλῶν φθέγγεται. πείθεται μὲν ταῦτα ὁ Περίλαος, ἐγὼ δέ, ἐπεὶ ἔνδον ἦν, κατακλείσας αὐτὸν πῦρ ὑφάπτειν ἐκέλευον, Ἀπολάμβανε, εἰπών, τὸν ἄξιον μισθὸν τῆς θαυμαστῆς σου τέχνης, ἵν´ ὁ διδάσκαλος τῆς μουσικῆς πρῶτος αὐτὸς αὐλῇς. καὶ ὁ μὲν δίκαια ἔπασχεν ἀπολαύων τῆς αὑτοῦ εὐμηχανίας· ἐγὼ δὲ ἔτι ἔμπνουν καὶ ζῶντα τὸν ἄνδρα ἐξαιρεθῆναι κελεύσας, ὡς μὴ μιάνειε τὸ ἔργον ἐναποθανών, ἐκεῖνον μὲν ἄταφον κατὰ κρημνῶν ῥίπτειν ἐκέλευσα, καθήρας δὲ τὸν βοῦν ἀνέπεμψα ὑμῖν ἀνατεθησόμενον τῷ θεῷ. καὶ ἐπιγράψαι γε ἐπ´ αὐτῷ ἐκέλευσα τὴν πᾶσαν διήγησιν, τοῦ ἀνατιθέντος ἐμοῦ τοὔνομα, τὸν τεχνίτην τὸν Περίλαον, τὴν ἐπίνοιαν τὴν ἐκείνου, τὴν δικαιοσύνην τὴν ἐμήν, τὴν πρέπουσαν τιμωρίαν, τὰ τοῦ σοφοῦ χαλκέως μέλη, τὴν πρώτην πεῖραν τῆς μουσικῆς.

Traduction française :

[1,12] "A peine eus-je entendu cet homme, que je détestai son abominable invention, et, tout indigné contre cette affreuse machine, je voulus lui faire subir le supplice qu'il avait imaginé : "Eh bien ! lui dis-je, Périlaüs, si vous ne me faites pas de vaines promesses, montrez-nous l'effet véritable de votre art ; entrez dans le taureau, imitez la voix d'un homme qui crie, et nous jugerons si, comme vous le dites, les flûtes produisent d'harmonieux accords." Périlaüs obéit. Dès, qu'il est entré, je l'enferme, et j'ordonne qu'on allume du feu par-dessous : "Reçois, lui dis-je alors, une digne récompense de ton admirable invention, et chante-nous le premier la musique que tu as composée." Ainsi fut-il justement puni, en essayant lui-même sa machine. Je le fis toutefois retirer, pendant qu'il vivait et respirait encore, afin qu'il ne souillât point la statue par sa mort ; je le fis précipiter du haut d'une roche : et laisser sans sépulture. Je purifiai ensuite le taureau, et je vous l'envoie pour le consacrer, au dieu, après avoir ordonné qu'on y gravât cette histoire, mon nom, comme donateur, celui de Périlaüs, son invention, la juste vengeance que j'en ai tirée, la musique de l'ingénieux statuaire, et l'essai qu'il en a fait le premier.





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Dernière mise à jour : 22/11/2007