Texte grec :
[2,12] τίνος οὖν ἕνεκα μὴ ὡς ἀεὶ μηδὲ ὡς πάλαι τὰ περὶ
τῶν ἀναθημάτων ποιήσωμεν; ἢ τί μεμφόμενοι τοῖς
παλαιοῖς ἔθεσιν καινοτομήσωμεν; καὶ ὃ μηδὲ πώποτε,
ἀφ´ οὗ τὴν πόλιν οἰκοῦμεν καὶ ὁ Πύθιος χρᾷ καὶ ὁ
τρίπους φθέγγεται καὶ ἡ ἱέρεια ἐμπνεῖται, γεγένηται
παρ´ ἡμῖν, νῦν καταστησώμεθα, κρίνεσθαι
καὶ ἐξετάζεσθαι τοὺς ἀνατιθέντας; καὶ μὴν ἐξ
ἐκείνου μὲν τοῦ παλαιοῦ ἔθους, τοῦ ἀνέδην καὶ
πᾶσιν ἐξεῖναι, ὁρᾶτε ὅσων ἀγαθῶν ἐμπέπλησται
τὸ ἱερόν, ἁπάντων ἀνατιθέντων καὶ ὑπὲρ τὴν
ὑπάρχουσαν δύναμιν ἐνίων δωρουμένων τὸν θεόν.
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Traduction française :
[2,12] Pour quelle raison cesserions-nous donc de nous conduire à l'égard des
offrandes comme on l'a toujours fait depuis les temps les plus reculés ?
Qu'avons-nous à reprocher à nos vieux usages, pour en introduire de nouveaux ?
Et ce qui ne s'est jamais pratiqué depuis que nous habitons cette ville ,
qu'Apollon Pythien rend des oracles, que le trépied parle aux mortels, que la
prêtresse est inspirée, pourquoi voulons-nous l'établir aujourd'hui ? Pourquoi
citer à un tribunal, soumettre à une enquête ceux qui apportent leurs dons ?
Vous voyez pourtant comment cette ancienne coutume, cette liberté, cette licence
accordée à tous a rempli votre temple de biens immenses, tous s'empressant d'y
offrir leurs présents, quelques-uns même excédant leurs facultés pour enrichir
le dieu.
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