Texte grec :
[2,10] Δοκεῖτε δέ μοι, ὦ ἄνδρες Δελφοί, ἄριστα βουλεύσεσθαι
περὶ τῶν παρόντων, εἰ λογίσαισθε
ὑπὲρ ὅσων καὶ ἡλίκων ἐστὶν ἡ σκέψις, πρῶτον
μὲν ὑπὲρ τοῦ θεοῦ καὶ τοῦ ἱεροῦ καὶ θυσιῶν καὶ
ἀναθημάτων καὶ ἐθῶν ἀρχαίων καὶ θεσμῶν
παλαιῶν καὶ δόξης τοῦ μαντείου, ἔπειτα ὑπὲρ τῆς
πόλεως ὅλης καὶ τῶν συμφερόντων τῷ τε κοινῷ
ἡμῶν καὶ ἰδίᾳ ἑκάστῳ Δελφῶν, ἐπὶ πᾶσι δὲ τῆς
παρὰ πᾶσιν ἀνθρώποις εὐκλείας ἢ κακοδοξίας·
τούτων γὰρ οὐκ οἶδα εἴ τι μεῖζον, εἰ σωφρονεῖτε,
ἢ ἀναγκαιότερον ἡγήσαισθε ἄν.
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Traduction française :
[2,10] Il me semble, habitants de Delphes, que le plus sage parti à prendre dans
cette circonstance, c'est de considérer, avant tout, le nombre et l'importance
des objets sur lesquels vous avez à délibérer. Il s'agit d'abord du dieu, du
temple, des sacrifices, des offrandes, des usages antiques, des vieilles
coutumes, de la gloire de notre sanctuaire ; viennent ensuite les intérêts de
cette ville, ceux de notre communauté, ceux de chacun des habitants de Delphes ;
enfin, et par-dessus tout, la gloire ou l'opprobre dont vous allez vous couvrir
aux yeux des hommes. Je ne crois pas que vous puissiez trouver rien de plus
important, si vous écoutez la raison, rien de plus essentiel.
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