Texte grec :
[35] Καὶ δὴ τὰ μὲν Ὀλύμπια τέλος εἶχεν, κάλλιστα
Ὀλυμπίων γενόμενα ὧν ἐγὼ εἶδον, τετράκις
ἤδη ὁρῶν. ἐγὼ δέ—οὐ γὰρ ἦν εὐπορῆσαι ὀχήματος
ἅμα πολλῶν ἐξιόντων—ἄκων ὑπελειπόμην. ὁ
δὲ ἀεὶ ἀναβαλλόμενος νύκτα τὸ τελευταῖον προειρήκει
ἐπιδείξασθαι τὴν καῦσιν· καί με τῶν ἑταίρων
τινὸς παραλαβόντος περὶ μέσας νύκτας ἐξαναστὰς
ἀπῄειν εὐθὺ τῆς Ἁρπίνης, ἔνθα ἦν ἡ πυρά. στάδιοι
πάντες οὗτοι εἴκοσιν ἀπὸ τῆς Ὀλυμπίας κατὰ τὸν
ἱππόδρομον ἀπιόντων πρὸς ἕω. καὶ ἐπεὶ τάχιστα
ἀφικόμεθα, καταλαμβάνομεν πυρὰν νενησμένην
ἐν βόθρῳ ὅσον ἐς ὀργυιὰν τὸ βάθος. δᾷδες
ἦσαν τὰ πολλὰ καὶ παρεβέβυστο τῶν φρυγάνων,
ὡς ἀναφθείη τάχιστα.
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Traduction française :
[35] Les compétitions olympiques touchaient à leur fin : elles
furent, je te l'avoue, les plus magnifiques auxquelles il me fut
donné assister, moi qui, pourtant, en avais déjà connu quatre
auparavant. Or, il y avait pénurie de moyens de transport, si bien
que je fus contraint de rester à Olympie plus longtemps que prévu.
Protée, qui ne cessait de remettre à plus tard son immolation,
annonça enfin que le spectacle aurait lieu la nuit suivante. Un ami
vint me chercher en pleine nuit, et je me rendis directement à
Harpiné où le bûcher avait été dressé. Nous nous trouvions à
environ vingt stades d'Olympie, au-dessous de l'hippodrome, vers
l'orient. À notre arrivée, nous vîmes le bûcher au fond de la fosse,
et des torches étaient prêtes à s'embraser.
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