Texte grec :
[16] "Ἐξῄει οὖν τὸ δεύτερον πλανησόμενος, ἱκανὰ
ἐφόδια τοὺς Χριστιανοὺς ἔχων, ὑφ´ ὧν δορυφορούμενος
ἐν ἅπασιν ἀφθόνοις ἦν. καὶ χρόνον μέν τινα
οὕτως ἐβόσκετο· εἶτα παρανομήσας τι καὶ ἐς
ἐκείνους—ὤφθη γάρ τι, ὡς οἶμαι, ἐσθίων τῶν
ἀπορρήτων αὐτοῖς—οὐκέτι προσιεμένων αὐτὸν ἀπορούμενος
ἐκ παλινῳδίας ἀπαιτεῖν ᾤετο δεῖν παρὰ
τῆς πόλεως τὰ κτήματα, καὶ γραμματεῖον ἐπιδοὺς
ἠξίου ταῦτα κομίσασθαι κελεύσαντος βασιλέως.
εἶτα τῆς πόλεως ἀντιπρεσβευσαμένης οὐδὲν ἐπράχθη,
ἀλλ´ ἐμμένειν ἐκελεύσθη οἷς ἅπαξ διέγνω
μηδενὸς καταναγκάσαντος.
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Traduction française :
[16] Pérégrinos reprit sa vie d'errances en compagnie d'une
horde de chrétiens dévoués qui lui fournirent de quoi subsister.
Mais il fut surpris en train de braver un interdit de son culte
d'adoption - il avait mangé, si je ne me trompe, une viande
proscrite. Il fut aussitôt abandonné par ses anciens acolytes. Il
connut alors la misère. Il ne tarda pas à réclamer à sa patrie la
restitution des dons qu'il avait pourtant gracieusement faits
auparavant. Il adressa à l'empereur une requête à cet effet, mais,
de leur côté, ses concitoyens se débrouillèrent pour que sa
demande restât caduque, et il fut contraint de tout laisser en état
d'origine, au motif que sa « charitable » donation avait été faite
en toute connaissance de cause.
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