Texte grec :
[30] (ΣΑΜΙΠΠΟΣ)
Ἄκουε, ὦ Λυκῖνε, μᾶλλον δέ, εἴ σοι φίλον,
ἀκολούθει μεθ´ ἡμῶν. ἵππαρχον γάρ σε τῶν
πεντακισχιλίων ἀποφανῶ.
(ΛΥΚΙΝΟΣ)
Ἀλλὰ τῆς μὲν τιμῆς, ὦ βασιλεῦ, χάριν οἶδά σοι
καὶ ὑποκύψας ἐς τὸ Περσικὸν προσκυνῶ σε
περιαγαγὼν εἰς τοὐπίσω τὼ χεῖρε τιμῶν τὴν
τιάραν ὀρθὴν οὖσαν καὶ τὸ διάδημα. σὺ δὲ τῶν
ἐρρωμένων τούτων τινὰ ποίησον ἵππαρχον. ἐγὼ
γάρ σοι δεινῶς ἄφιππός εἰμι καὶ οὐδὲ ὅλως
ἐπέβην ἵππου ἐν τῷ πρὸ τοῦ χρόνῳ. δέδια τοίνυν
μὴ τοῦ σαλπιγκτοῦ ἐποτρύνοντος καταπεσὼν ἔγωγε
συμπατηθῶ ἐν τῇ τύρβῃ ὑπὸ τοσαύταις ὁπλαῖς,
ἢ καὶ θυμοειδὴς ὢν ὁ ἵππος ἐξενέγκῃ με τὸν
χαλινὸν ἐνδακὼν ἐς μέσους τοὺς πολεμίους, ἢ
δεήσει καταδεθῆναί με πρὸς τὸ ἐφίππιον, εἰ μέλλω
μενεῖν τε ἄνω καὶ ἕξεσθαι τοῦ χαλινοῦ.
|
|
Traduction française :
[30] (SAMIPPOS)
Écoute, Lykinos, ou plutôt, s'il te plaît, viens avec nous. Je te
nommerai commandant de mes cinq mille cavaliers.
(LYKINOS)
Je te sais gré, roi, de l'honneur que tu me fais, et je
me courbe devant toi à la manière des Perses, et je t'adore,
les mains ramenées derrière le dos, et je révère ta tiare
droite et ton diadème. Mais donne le commandement de
tes chevaux à un de ces solides gaillards qui t'accompagnent.
Car je suis un détestable écuyer et je n'ai même
jamais enfourché un cheval jusqu'à présent. Aussi je
craindrais, dès le moment où la cavalerie se met en branle
au signal de la trompette, de tomber à bas de ma monture
et d'être foulé dans la cohue sous tant de sabots ou de voir
mon cheval fougueux prendre le mors aux dents et m'emporter
au milieu des ennemis. Autrement, il faudra m'attacher à la selle,
si l'on veut que je reste sur ma monture et que je garde
la bride en main.
|
|