Texte grec :
[7] Ὃ δὲ μέγιστον ἐν τῇ φύσει αὐτῶν ὑπάρχει,
τοῦτο δὴ βούλομαι εἰπεῖν. καί μοι δοκεῖ ὁ
Πλάτων μόνον αὐτὸ παριδεῖν ἐν τῷ περὶ ψυχῆς
καὶ ἀθανασίας αὐτῆς λόγῳ. ἀποθανοῦσα γὰρ
μυῖα τέφρας ἐπιχυθείσης ἀνίσταται καὶ παλιγγενεσία
τις αὐτῇ καὶ βίος ἄλλος ἐξ ὑπαρχῆς
γίνεται, ὡς ἀκριβῶς πεπεῖσθαι πάντας, ὅτι κἀκείνων
ἀθάνατός ἐστιν ἡ ψυχή, εἴ γε καὶ ἀπελθοῦσα
ἐπανέρχεται πάλιν καὶ γνωρίζει καὶ ἐπανίστησι
τὸ σῶμα καὶ πέτεσθαι τὴν μυῖαν ποιεῖ, καὶ
ἐπαληθεύει τὸν περὶ Ἑρμοτίμου τοῦ Κλαζομενίου
μῦθον, ὅτι πολλάκις ἀφιεῖσα αὐτὸν ἡ ψυχὴ
ἀπεδήμει καθ´ ἑαυτήν, εἶτα ἐπανελθοῦσα ἐπλήρου
αὖθις τὸ σῶμα καὶ ἀνίστα τὸν Ἑρμότιμον.
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Traduction française :
[7] Mais le don le plus précieux que lui ait fait la nature, c'est
celui dont je vais parler : et il me semble que Platon a
observé ce fait dans son livre sur l'immortalité de l'âme.
Lorsque la mouche est morte, si on jette sur elle un peu de
cendre, elle ressuscite à l'instant, reçoit une nouvelle
naissance et recommence une seconde vie. Aussi tout le
monde doit-il être convaincu que l'âme des mouches est
immortelle, et que, si elle s'éloigne de son corps pour
quelques instants, elle y revient bientôt après, le reconnaît, le
ranime et lui fait prendre sa volée. Enfin elle rend
vraisemblable la fable d'Hermotimus de Clazomène, qui
disait que souvent son âme le quittait, et voyageait seule,
qu'ensuite elle revenait, rentrait dans son corps, et
ressuscitait Hermotimus.
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