Texte grec :
[6] Οὕτω δὲ ἰσχυρά ἐστιν, ὥσθ´ ὁπόταν τι δάκνῃ,
τιτρώσκει οὐκ ἀνθρώπου δέρμα μόνον, ἀλλὰ καὶ
βοὸς καὶ ἵππου, καὶ ἐλέφαντα λυπεῖ ἐς τὰς ῥυτίδας
αὐτοῦ παρεισδυομένη καὶ τῇ αὑτῆς προνομαίᾳ
κατὰ λόγον τοῦ μεγέθους ἀμύσσουσα. μίξεως δὲ
καὶ ἀφροδισίων καὶ γάμων πολλὴ αὐταῖς ἡ
ἐλευθερία, καὶ ὁ ἄρρην οὐ κατὰ τοὺς ἀλεκτρυόνας
ἐπιβὰς εὐθὺς ἀπεπήδησεν, ἀλλ´ ἐποχεῖται τῇ
θηλείᾳ ἐπὶ πολύ, κἀκείνη φέρει τὸν νυμφίον, καὶ
συμπέτονται τὴν ἐναέριον ἐκείνην μῖξιν τῇ πτήσει
μὴ διαφθείρουσαι. ἀποτμηθεῖσα δὲ τὴν κεφαλὴν
μυῖα ἐπὶ πολὺ ζῇ τῷ σώματι καὶ ἔμπνους ἐστίν.
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Traduction française :
[6] La mouche est tellement forte, que tout ce qu'elle mord,
elle le blesse. Sa morsure ne pénètre pas seulement la peau
de l'homme, mais celle du cheval et du boeuf. Elle tourmente
l'éléphant, en s'insinuant dans ses rides, et le blesse avec sa
trompe autant que sa grosseur le lui permet. Dans ses
amours et son hymen, elle jouit de la plus entière liberté : le
mâle, comme le coq, ne descend pas aussitôt qu'il est monté ;
mais il demeure longtemps à cheval sur sa femelle qui porte
son époux sur son dos et vole avec lui, sans que rien trouble
leur union aérienne. Quand on lui coupe la tête, le reste de
son corps vit et respire longtemps encore.
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