HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

LUCIEN, Éloge de la mouche

πάνυ



Texte grec :

[3] κυμβάλων αὐλοὶ μελιχρότεροι. τὸ δὲ ἄλλο σῶμα ἡ μὲν κεφαλὴ λεπτότατα τῷ αὐχένι συνέχεται καὶ ἔστιν εὐπεριάγωγος, οὐ συμπεφυκυῖα ὡς ἡ τῶν ἀκρίδων· ὀφθαλμοὶ δὲ προπετεῖς, πολὺ τοῦ κέρατος ἔχοντες· στέρνον εὐπαγές, καὶ ἐμπεφύκασιν αὐτῇ τῇ ἐντομῇ οἱ πόδες οὐ κατὰ τοὺς σφῆκας πάνυ ἐσφιγμένῃ. ἡ γαστὴρ δὲ ὠχύρωται καὶ αὐτῇ καὶ θώρακι ἔοικεν ζώνας πλατείας καὶ φολίδας ἔχουσα. ἀμύνεται μέντοι οὐ κατὰ τοὐρροπύγιον ὡς σφὴξ καὶ μέλιττα, ἀλλὰ τῷ στόματι καὶ τῇ προβοσκίδι, ἣν κατὰ τὰ αὐτὰ τοῖς ἐλέφασι καὶ αὐτὴ ἔχουσα προνομεύει τε καὶ ἐπιλαμβάνεται καὶ προσφῦσα κατέχει κοτυληδόνι κατὰ τὸ ἄκρον ἐοικυῖαν. ἐκ δὲ αὐτῆς ὀδοὺς προκύπτει, ᾧ κεντοῦσα πίνει τοῦ αἵματος—πίνει μὲν γὰρ καὶ γάλακτος, ἡδὺ δὲ αὐτῇ καὶ τὸ αἷμα—οὐ μετὰ μεγάλης ὀδύνης τῶν κεντουμένων. ἑξάπους δὲ οὖσα τοῖς μὲν τέσσαρσι βαδίζει μόνοις, τοῖς δὲ προσθίοις δυσὶ καὶ ὅσα χερσὶ χρῆται. ἴδοις ἂν οὖν αὐτὴν ἐπὶ τεττάρων βεβηκυῖαν ἔχουσάν τι ἐν τοῖν χεροῖν μετέωρον ἐδώδιμον, ἀνθρωπίνως πάνυ καὶ καθ´ ἡμᾶς.

Traduction française :

[3] En ce qui regarde son corps, sa tête est jointe au cou par une attache extrêmement ténue ; elle se meut en tous sens avec facilité et ne demeure pas fixe comme dans la sauterelle : ses yeux sont saillants, solides, et ressemblent beaucoup à de la corne ; sa poitrine est bien emboîtée, et les pieds y adhèrent, sans y rester collés comme dans les guêpes. Son ventre est fortement plastronné, et ressemble à une cuirasse avec ses larges bandes et ses écailles. Elle se défend contre son ennemi, non avec son derrière, comme la guêpe et l'abeille, mais avec la bouche et la trompe, dont elle est armée comme les éléphants, et avec laquelle elle prend la nourriture, saisit les objets et s'y attache, au moyen d'un cotylédon placé à l'extrémité. Il en sort une dent avec laquelle elle pique et boit le sang. Elle boit aussi du lait, mais elle préfère le sang, et sa piqûre n'est pas très douloureuse. Elle a six pattes, mais elle ne marche que sur quatre ; les deux de devant lui servent de mains. On la voit donc marcher sur quatre pieds, tenant dans ses mains quelque nourriture qu'elle élève en l'air d'une façon tout humaine, absolument comme nous.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 3/11/2005