HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

LUCIEN, Comment faut-il écrire l'histoire?

Ἀσκληπιὸς



Texte grec :

[16] (24) Ἄλλος δέ τις αὐτῶν ὑπόμνημα τῶν γεγονότων γυμνὸν συναγαγὼν ἐν γραφῇ κομιδῇ πεζὸν καὶ χαμαιπετές, οἷον καὶ στρατιώτης ἄν τις τὰ καθ᾽ ἡμέραν ἀπογραφόμενος συνέθηκεν ἢ τέκτων ἢ κάπηλός τις συμπερινοστῶν τῇ στρατιᾷ, πλὴν ἀλλὰ μετριώτερος γε ὁ ἰδιώτης οὗτος ἦν, αὐτὸς μὲν αὐτίκα δῆλος ὢν οἷος ἦν, ἄλλῳ δέ τινι χαρίεντι καὶ δυνησομένω ἱστορίαν μεταχειρίσασθαι προπεπονηκώς. Τοῦτο μόνον ᾐτιασάμην αὐτοῦ, ὅτι οὕτως ἐπέγραψε τὰ βιβλία τραγικώτερον ἢ κατὰ τὴν τῶν συγγραμμάτων τύχην• «Καλλιμόρφου ἰατροῦ τῆς τῶν κοντοφόρων ἕκτης ἱστοριῶν Παρθικῶν•» καὶ ὑπεγέγραπτο ἑκάστῃ ὁ ἀριθμός, (25) καὶ νὴ Δία καὶ τὸ προοίμιον ὑπέρψυχρον ἐποίησεν οὕτως συναγαγών• οἰκεῖον εἶναι ἰατρῷ ἱστορίαν συγγράφειν, εἴγε ὁ Ἀσκληπιὸς μὲν Ἀπόλλωνος υἱός, Ἀπόλλων δὲ Μουσηγέτης καὶ πάσης παιδείας ἄρχων• καὶ ὅτι ἀρξάμενος ἐν τῇ Ἰάδι γράφειν οὐκ οἶδα ὅ τι δόξαν αὐτίκα μάλα ἐπὶ τὴν κοινὴν μετῆλθεν, ἰητρείην μὲν λέγων καὶ πείρην καὶ ὁκόσα καὶ νοῦσοι, τὰ δ᾽ ἄλλα ὁμοδίαιτα τοῖς πολλοῖς καὶ τὰ πλεῖστα οἷα ἐκ τριόδου.

Traduction française :

[16] Un autre écrit le récit tout nu des événements, sommaire prosaïque, rampant comme le journal d'un soldat, d'un ouvrier ou d'un vivandier à la suite de l'armée. Ce plat écrivain est cependant plus excusable qu'un autre. Il se fait sur-le-champ connaître pour ce qu'il est. Il a travaillé pour un autre plus habile, qui sera assez fort pour entreprendre une histoire. La seule chose que je lui reproche, c'est d'avoir donné à son livre un titre pompeux comme une tragédie, et trop au- dessus de ce genre de composition : "Histoire parthique de Callimorphe, médecin de la sixième légion des Kontophores." Chaque livre porte son nombre, et il débute, ma foi, par une préface d'un ridicule achevé, où il conclut en ces termes : "Il est tout naturel qu'un médecin écrive l'histoire, puisque Esculape est fils d'Apollon, et qu'Apollon est le conducteur des Muses et le maître de toutes les sciences." Il commence par écrire dans le dialecte ionien, et puis il se sert, je ne sais pourquoi, de la langue commune, il dit g-iehtreiehn (médecine), g-peirehn (épreuve), g-hokosa (tout ce qui), g-nousoi (maladies), et ailleurs, il emploie les mots les plus populaires, les expressions les plus triviales.





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Dernière mise à jour : 15/07/2005