Texte grec :
[52] (ΕΡΜΟΤΙΜΟΣ)
Οὐκοῦν τοῦτο, ὦ Λυκῖνε, φής, ὡς οὐ φιλοσοφητέον
ἡμῖν, ἀλλὰ χρὴ ἀργίᾳ παραδιδόντας αὑτοὺς
ἰδιώτας καταβιῶναι;
(ΛΥΚΙΝΟΣ)
Καὶ ποῦ τοῦτο ἤκουσας ἐμοῦ λέγοντος; ἐγὼ
γὰρ οὐχ ὡς οὐ φιλοσοφητέον φημί, ἀλλ´ ἐπείπερ
φιλοσοφητέον ὁδοί τε πολλαί εἰσιν ἐπὶ φιλοσοφίαν
ἑκάστη καὶ ἀρετὴν ἄγειν φάσκουσαι, ἡ δ´ ἀληθὴς
ἐν αὐταῖς ἄδηλος, ἀκριβῆ ποιήσασθαι τὴν διαίρεσιν.
ἀδύνατον δέ γε ἡμῖν ἐφαίνετο πολλῶν προτεθέντων
ἑλέσθαι τὸ ἄριστον εἰ μὴ ἐπὶ πάντα ἴοι τις πειρώμενος·
εἶτά πως μακρὰ ἡ πεῖρα ὤφθη. σὺ δὲ πῶς
ἀξιοῖς; αὖθις γὰρ ἐρήσομαι—ὅτῳ ἂν πρώτῳ
ἐντύχῃς, τούτῳ ἕψῃ καὶ συμφιλοσοφήσεις κἀκεῖνος
ἕρμαιον ποιήσεταί σε;
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Traduction française :
[52] HERMOTIMUS. Tu prétends donc, Lycinus, que nous ne devons pas
philosopher, mais qu'il faut nous laisser aller à la paresse, et vivre
comme le vulgaire ?
LYCINUS. Et quand m'as-tu entendu tenir un semblable langage ? Je
ne prétends pas que nous devions renoncer à la philosophie. Voici ce
que je dis : nous voulons philosopher, il y a plusieurs routes. Chacune
d'elles a la prétention de conduire à la philosophie et à la vertu. La
véritable est inconnue. Il faut donc faire son choix avec prudence.
Alors il nous a paru impossible, parmi tant de routes qui se
présentaient, de choisir la meilleure, à moins d'être allé les essayer
toutes. Puis cet essai nous a paru un peu long. Eh bien! Que veux-tu
faire ? Je te le demande encore une fois. Suivras-tu le premier que tu
rencontreras ? Philosopheras-tu avec lui ? Et lui, ne te regardera-t-il
pas comme une trouvaille que Mercure lui envoie ?
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