HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

LUCIEN, Hermotime ou les sectes

δ´



Texte grec :

[40] (ΕΡΜΟΤΙΜΟΣ)
Τὸ μὲν παλαιὸν ἐπὶ Ἡρακλέους ἀγωνοθετοῦντος
φύλλα δάφνης - - -
(ΛΥΚΙΝΟΣ)
Μή μοι τὰ πάλαι, ὦ Ἑρμότιμε, ἃ δὲ εἶδες
ἐγγύθεν, ἐκεῖνα λέγε.
(ΕΡΜΟΤΙΜΟΣ)
Κάλπις ἀργυρᾶ πρόκειται ἱερὰ τοῦ θεοῦ. ἐς
ταύτην ἐμβάλλονται κλῆροι μικροί, ὅσον δὴ
κυαμιαῖοι τὸ μέγεθος, ἐπιγεγραμμένοι. ἐγγράφεται
δὲ ἐς δύο μὲν ἄλφα ἐν ἑκατέρῳ, ἐς δύο δὲ τὸ
βῆτα, καὶ ἐς ἄλλους δύο τὸ γάμμα καὶ ἑξῆς κατὰ
τὰ αὐτά, ἢν πλείους οἱ ἀθληταὶ ὦσι, δύο ἀεὶ
κλῆροι τὸ αὐτὸ γράμμα ἔχοντες. προσελθὼν δὴ
τῶν ἀθλητῶν ἕκαστος προσευξάμενος τῷ Διὶ
καθεὶς τὴν χεῖρα ἐς τὴν κάλπιν ἀνασπᾷ τῶν
κλήρων ἕνα καὶ μετ´ ἐκεῖνον ἕτερος, καὶ παρεστὼς
μαστιγοφόρος ἑκάστῳ ἀνέχει αὐτοῦ τὴν χεῖρα οὐ
παρέχων ἀναγνῶναι ὅ τι τὸ γράμμα ἐστὶν ὃ
ἀνέσπακεν. ἁπάντων δὲ ἤδη ἐχόντων ὁ ἀλυτάρχης
οἶμαι ἢ τῶν Ἑλλανοδικῶν αὐτῶν εἷς
(οὐκέτι γὰρ τοῦτο μέμνημαι) περιιὼν ἐπισκοπεῖ
τοὺς κλήρους ἐν κύκλῳ ἑστώτων καὶ οὕτως τὸν
μὲν τὸ ἄλφα ἔχοντα τῷ τὸ ἕτερον ἄλφα ἀνεσπακότι
παλαίειν ἢ παγκρατιάζειν συνάπτει, τὸν δὲ τὸ
βῆτα τῷ τὸ βῆτα ὁμοίως καὶ τοὺς ἄλλους τοὺς
ὁμογράμμους κατὰ ταὐτά. οὕτω μὲν, ἢν ἄρτιοι
ὦσιν οἱ ἀγωνισταί, οἷον ὀκτὼ ἢ τέτταρες ἢ δώδεκα,
ἢν δὲ περιττοί, πέντε ἑπτὰ ἐννέα, γράμμα τι
περιττὸν ἑνὶ κλήρῳ ἐγγραφὲν συμβάλλεται αὐτοῖς,
ἀντίγραφον ἄλλο οὐκ ἔχον. ὃς δ´ ἂν τοῦτο
ἀνασπάσῃ ἐφεδρεύει περιμένων ἔστ´ ἂν ἐκεῖνοι
ἀγωνίσωνται· οὐ γὰρ ἔχει τὸ ἀντίγραμμα. καὶ
ἔστι τοῦτο οὐ μικρά τις εὐτυχία τοῦ ἀθλητοῦ, τὸ
μέλλειν ἀκμῆτα τοῖς κεκμηκόσι συμπεσεῖσθαι.

Traduction française :

[40] HERMOTIMUS. Jadis, quand Hercule présidait à ces jeux, des feuilles de laurier ... LYCINUS. Laissons ce qu'on faisait jadis, Hermotimus. Dis-moi ce que tu as eu sous les yeux. HERMOTIMUS. On apporte une urne d'argent, consacrée au dieu, et l'on y jette, pour tirer au sort, de petits morceaux de bois, de la grandeur d'une fève, avec une lettre gravée. Sur les deux premiers est un A, sur les deux suivants un B, sur les deux qui viennent après un G, et ainsi de suite, deux par deux, proportionnellement au nombre des athlètes. Alors chacun des lutteurs s'avance, adresse une prière à Jupiter, plonge sa main dans l'urne et en tire un morceau de bois, un autre en fait autant, tandis qu'un mastigophore, debout auprès de chacun d'eux, lui arrête la main et l'empêche de lire la lettre qu'il a tirée. Quand tous ont fini, l'alytarque, je crois, ou l'un des hellanodices, je ne me le rappelle pas bien, fait le tour des combattants, rangés en cercle, inspecte chaque lettre et désigne celui qui a tiré le A pour lutter à la palestre ou au pancrace avec celui qui a tiré aussi le A : il en est de même pour les deux qui ont amené le B, et successivement les autres lettres. Voilà ce qui se pratique, lorsque les lutteurs sont en nombre pair, comme huit, quatre, douze. S'ils sont en nombre impair, cinq, sept, neuf, on jette de surplus dans l'urne un morceau de bois, dont la lettre n'a point de correspondante, et l'athlète auquel il échoit, s'assied en attendant que les autres aient combattu, par la raison qu'il n'a point de lettre en rapport avec la sienne. Or, c'est une chance heureuse pour cet athlète d'attendre, frais et dispos, le moment de lutter avec des adversaires fatigués.





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Dernière mise à jour : 15/09/2005