Texte grec :
[39] Καὶ γὰρ αὖ τὸ τὴν πολλὴν ἀπορίαν παρεχόμενον
τοῦτό ἐστιν, ὅτι ἕκαστος τῶν ἀποδυθησομένων
ἔχει τι πάντως, ὁ μὲν σκύφον, ὁ δὲ φιάλην, ὁ δὲ
στέφανον, καὶ ὁ μὲν ἐκ χαλκοῦ, ὁ δὲ ἐκ χρυσοῦ,
ὁ δὲ ἀργύρου. εἰ δὲ ὃ ἔχει, τοῦτο ἱερόν ἐστιν,
οὐδέπω δῆλον. πᾶσα τοίνυν ἀνάγκη ἀπορεῖν
ὅντινα ἱερόσυλον εἴπῃς, ὅπου γε καὶ εἰ πάντες τὰ
ὅμοια εἶχον ἄδηλον ἦν καὶ οὕτως ὅστις ὁ τὰ τοῦ
θεοῦ ὑφῃρημένος—ἔστι γὰρ καὶ ἰδιωτικὰ ἔχειν.
τὸ δ´ αἴτιον τῆς ἀγνοίας ἕν ἐστιν οἶμαι τὸ ἀνεπίγραφον
εἶναι τὴν ἀπολομένην φιάλην (θῶμεν γὰρ
φιάλην ἀπολωλέναι), ὡς εἴ γε ἐπεγέγραπτο τοῦ
θεοῦ τὸ ὄνομα ἢ τοῦ ἀναθέντος ἧττον ἂν ἐκάμνομεν
καὶ εὑρόντες τὴν ἐπιγεγραμμένην ἐπεπαύμεθ´ ἂν
ἀποδύοντες καὶ ἐνοχλοῦντες τοὺς ἄλλους. οἶμαι
δέ σε, ὦ Ἑρμότιμε, καὶ ἀγῶνας ἤδη γυμνικοὺς
ἑωρακέναι πολλάκις.
(ΕΡΜΟΤΙΜΟΣ)
Καὶ ὀρθῶς οἴει. πολλάκις γὰρ καὶ πολλαχόθι.
(ΛΥΚΙΝΟΣ)
Ἦ οὖν ποτε καὶ παρὰ τοὺς ἀθλοθέτας αὐτοὺς ἐκαθέζου;
(ΕΡΜΟΤΙΜΟΣ)
Νὴ Δία, ἔναγχος Ὀλυμπίασιν ἐπὶ τὰ λαιὰ τῶν
Ἑλλανοδικῶν, Εὐανδρίδου τοῦ Ἠλείου θέαν μοι
προκαταλαβόντος ἐν τοῖς ἑαυτοῦ πολίταις· ἐπεθύμουν
γὰρ ἐγγύθεν ἅπαντα ὁρᾶν τὰ παρὰ τοῖς
Ἑλλανοδίκαις γιγνόμενα.
(ΛΥΚΙΝΟΣ)
Οἶσθα οὖν καὶ τοῦτο, πῶς κληροῦσιν ὅντινα
ᾧτινι χρὴ παλαίειν ἢ παγκρατιάζειν;
(ΕΡΜΟΤΙΜΟΣ)
Οἶδα γάρ.
(ΛΥΚΙΝΟΣ)
Οὐκοῦν ἂν ἄμεινον σὺ εἴποις ὡς ἐγγύθεν ἰδών.
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Traduction française :
[39] Car ce qui fait surtout notre perplexité, c'est que chacun de ceux
que nous devrons déshabiller porte sur lui quelque chose : l'un une
coupe, l'autre une fiole, un troisième une couronne, et ces différents
objets sont d'airain, d'or ou d'argent. Or, quel est celui qui possède
l'objet sacré, c'est un point douteux. Nous voilà donc réduits à ne
pouvoir dire quel est le sacrilège. Il y a plus. Tous auraient sur eux le
même objet, qu'il ne serait pas moins difficile de distinguer celui qui a
volé le dieu, car ses vases peuvent appartenir à des particuliers. La
cause spéciale de cette ignorance provient, j'imagine, de ce qu'il n'y a
point d'inscription sur la fiole volée. Supposons, en effet, que la fiole a
été prise. Si nous y trouvons gravé le nom du dieu ou de celui qui l'a
offerte, nous aurons beaucoup moins de peine, et, à la vue de
l'inscription, nous pourrons cesser de fouiller et de tourmenter les
autres. Je pense, Hermotimus, que tu as souvent assisté aux jeux gymniques.
HERMOTIMUS. Tu as raison, je les ai vus souvent en plusieurs endroits.
LYCINUS. Est-ce que tu t'es assis quelquefois auprès des agonothètes ?
HERMOTIMUS. Oui, par Jupiter ! Dernièrement, aux jeux Olympiques,
j'étais à la droite des hellanodices. Evandride fils d'Eléius, m'avait
offert une place avec ses compatriotes, et je souhaitais vivement voir
de près tout ce que les hellanodices allaient faire.
LYCINUS. Tu sais, par conséquent, comment chacun tire au sort celui
contre lequel il doit lutter à la palestre ou au pancrace ?
HERMOTIMUS. Je le sais.
LYCINUS. Alors tu peux le dire mieux que personne, pour avoir vu de près.
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