HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

LUCIEN, Hermotime ou les sectes

δώσω



Texte grec :

[27] (ΕΡΜΟΤΙΜΟΣ)
Ἀλλ´ ἐγώ σε ἀπολύσω τῆς ἀπορίας. τοῖς γὰρ
προωδοιπορηκόσιν, ὦ Λυκῖνε, πιστεύσας οὐκ ἂν σφαλείης.
(ΛΥΚΙΝΟΣ)
Τίσι λέγεις; τοῖς κατὰ ποίαν ὁδὸν ἐλθοῦσιν;
ἢ τίνι τῶν ἡγεμόνων ἀκολουθήσασιν; αὖθις γὰρ
ἡμῖν τὸ αὐτὸ ἄπορον ἐν ἄλλῃ μορφῇ ἀναφαίνεται
ἀπὸ τῶν πραγμάτων ἐπὶ τοὺς ἄνδρας μετεληλυθός.
(ΕΡΜΟΤΙΜΟΣ)
Πῶς τοῦτο φής;
(ΛΥΚΙΝΟΣ)
Ὅτι ὁ μὲν τὴν Πλάτωνος τραπόμενος καὶ
συνοδοιπορήσας μετ´ αὐτοῦ ἐκείνην ἐπαινέσεται
δῆλον ὅτι, ὁ δὲ τὴν Ἐπικούρου, ἐκείνην, καὶ
ἄλλος ἄλλην, σὺ δὲ τὴν ὑμετέραν. ἢ πῶς γάρ, ὦ
Ἑρμότιμε; οὐχ οὕτως;
(ΕΡΜΟΤΙΜΟΣ)
Πῶς γὰρ οὔ;
(ΛΥΚΙΝΟΣ)
Οὐ τοίνυν ἀπέλυσάς με τῆς ἀπορίας, ἀλλ´ ἔτι
ὁμοίως ἀγνοῶ τῷ μᾶλλον χρὴ πιστεῦσαι τῶν
ὁδοιπόρων. ὁρῶ γὰρ ἕκαστον αὐτῶν καὶ αὐτὸν
τὸν ἡγεμόνα μιᾶς πεπειραμένον καὶ ἐκείνην
ἐπαινοῦντα καὶ λέγοντα ὡς αὕτη μόνη ἄγει ἐπὶ
τὴν πόλιν. οὐ μέντοι ἔχω εἰδέναι εἰ ἀληθῆ φησιν.
ἀλλ´ ὅτι μὲν ἀφῖκται πρός τι τέλος καὶ εἶδέ τινα
πόλιν δώσω αὐτῷ ἴσως, εἰ δὲ ἐκείνην εἶδεν ἣν
ἐχρῆν ἐν ᾗ ἐπιθυμοῦμεν ἐγώ τε καὶ σὺ πολιτεύσασθαι,
ἢ δέον εἰς Κόρινθον ἐλθεῖν, ὁ δ´ εἰς Βαβυλῶνα
ἀφικόμενος οἴεται Κόρινθον ἑωρακέναι, ἄδηλον
ἐμοὶ γοῦν ἔτι—οὐ γὰρ πάντως ὁ τινὰ πόλιν ἰδὼν
Κόρινθον εἶδεν, εἴ γε οὐ μόνη πόλις ἐστὶν ἡ
Κόρινθος. ὃ δὲ δὴ μάλιστα εἰς ἀπορίαν με
καθίστησιν, ἐκεῖνό ἐστιν—τὸ εἰδέναι ὅτι πᾶσα
ἀνάγκη μίαν εἶναι τὴν ἀληθῆ ὁδόν· καὶ γὰρ ἡ
Κόρινθος μία ἐστίν, αἱ δ´ ἄλλαι πανταχόσε μᾶλλον
ἢ εἰς Κόρινθον ἄγουσιν, εἰ μή τις οὕτω σφόδρα
παραπαίει ὡς οἴεσθαι καὶ τὴν εἰς Ὑπερβορέους καὶ
τὴν εἰς Ἰνδοὺς ἄγουσαν εἰς Κόρινθον στέλλειν.
(ΕΡΜΟΤΙΜΟΣ)
Καὶ πῶς οἷόν τε, ὦ Λυκῖνε; ἄλλη γὰρ ἀλλαχόσε ἄγει.

Traduction française :

[27] HERMOTIMUS. Moi, je te délivrerai de cette incertitude. Pour peu que tu te fies, Lycinus, à ceux qui ont déjà fait la route, tu ne peux t'égarer. LYCINUS. Desquels parles-tu ? Quelle route ont-ils suivie ? Quels guides ont-ils pris ? C'est toujours le même embarras sous une autre forme, quand des choses nous passons aux hommes. HERMOTIMUS. Comment cela ? LYCINUS. Celui qui suit la route de Platon et qui marche auprès de lui, ne peut manquer d'en faire l'éloge. De même pour Épicure, et ainsi de suite. Toi-même, tu me fais l'éloge de la vôtre. En peut-il être autrement, Hermotimus ? HERMOTIMUS. Assurément, non. LYCINUS. Cependant tu ne m'as pas délivré de mon incertitude. Je ne sais toujours pas à quel voyageur je dois me fier de préférence. Je vois, en effet, chacun d'eux, le chef tout le premier après n'avoir tenté qu'une seule route, la préconiser et affirmer qu'elle est l'unique qui conduise à la ville, mais je ne puis savoir s'il dit la vérité. Je veux bien accorder qu'il est arrivé à un but et qu'il a vu une ville, mais qu'il ait vu celle qu'il fallait voir, et dont nous voudrions, toi et moi, devenir citoyens, que, devant aller à Corinthe, il ne soit pas allé à Babylone et qu'il n'ait pas cru voir Corinthe, c'est ce qui ne m'est pas démontré. Car, qui a vu une ville, n'a pas pour cela vu Corinthe, Corinthe n'étant pas la seule ville qui soit au monde. Mais ce qui me jette surtout dans l'embarras, c'est de savoir que, de toute nécessité, il n'y a qu'un seul chemin, puisqu'il n'y a qu'une seule Corinthe. Tous les autres chemins conduisent partout ailleurs, excepté à Corinthe, à moins qu'on ne soit assez fou pour croire qu'on y peut aller en prenant la route des régions hyperborées ou celle des Indes. HERMOTIMUS. Tu as raison, Lycinus, chaque chemin conduit à des endroits différents.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 15/09/2005