HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

LUCIEN, Hermotime ou les sectes

δὲ



Texte grec :

[25] (ΕΡΜΟΤΙΜΟΣ)
Ὁρᾷς, ὦ Λυκῖνε, ὡς οὐ μάτην οὐδὲ περὶ
μικρῶν κάμνω πολίτης ἐπιθυμῶν γενέσθαι καὶ
αὐτὸς οὕτω καλῆς καὶ εὐδαίμονος πόλεως;
(ΛΥΚΙΝΟΣ)
Καὶ γὰρ αὐτός, ὦ Ἑρμότιμε, τῶν αὐτῶν σοι
ἐρῶ καὶ οὐκ ἔστιν ὅ τι ἄν μοι πρὸ τούτων εὐξαίμην
γενέσθαι. εἰ μὲν οὖν πλησίον ἦν ἡ πόλις καὶ
φανερὰ ἰδεῖν ἅπασι, πάλαι ἄν, εὖ ἴσθι, μηδὲν
ἐνδοιάσας αὐτὸς ᾔειν ἐς αὐτὴν καὶ ἐπολιτευόμην
ἂν ἐκ πολλοῦ, ἐπεὶ δέ, ὡς ὑμεῖς φατε, σύ τε καὶ
Ἡσίοδος ὁ ῥαψῳδός, πάνυ πόρρω ἀπῴκισται,
ἀνάγκη ζητεῖν ὁδόν τε τὴν ἄγουσαν ἐπ´ αὐτὴν καὶ
ἡγεμόνα τὸν ἄριστον. ἢ οὐκ οἴει σὺ χρῆναι οὕτω ποιεῖν;
(ΕΡΜΟΤΙΜΟΣ)
Καὶ πῶς ἂν ἄλλως ἔλθοι τις;
(ΛΥΚΙΝΟΣ)
Οὐκοῦν ὅσον μὲν ἐπὶ τῷ ὑπισχνεῖσθαι καὶ
φάσκειν εἰδέναι πολλὴ ἀφθονία τῶν ἡγησομένων.
πολλοὶ γὰρ ἕτοιμοι παρεστᾶσιν αὐτόχθονες ἐκεῖθεν
ἕκαστος εἶναι λέγοντες. ὁδός γε μὴν οὐ μία καὶ
ἡ αὐτὴ φαίνεται ἀλλὰ πολλαὶ καὶ διάφοροι καὶ
οὐδὲν ἀλλήλαις ὅμοιαι· ἡ μὲν γὰρ ἐπὶ τὰ ἑσπέρια,
δὲ ἐπὶ τὴν ἕω φέρειν ἔοικεν, ἡ δέ τις ἐπὶ τὰς
ἄρκτους, καὶ ἄλλη εὐθὺ τῆς μεσημβρίας, καὶ ἡ
μὲν διὰ λειμώνων καὶ φυτῶν καὶ σκιᾶς εὔυδρος
καὶ ἡδεῖα οὐδὲν ἀντίτυπον ἢ δύσβατον ἔχουσα, ἡ
δὲ πετρώδης καὶ τραχεῖα πολὺν ἥλιον καὶ δίψος
καὶ κάματον προφαίνουσα. καὶ ὅμως αὗται πᾶσαι
πρὸς τὴν πόλιν ἄγειν λέγονται μίαν οὖσαν ἐς τὰ
ἐναντιώτατα τελευτῶσαι.

Traduction française :

[25] HERMOTIMUS. Tu vois, Lycinus, que je ne travaille pas pour une idée chimérique ou frivole, moi qui désire devenir également citoyen de cette ville si belle et si heureuse. LYCINUS. Et moi aussi, Hermotimus, je le désire comme toi. Il n'est rien que je souhaite plus vivement. Si cette ville était proche et qu'elle fût visible pour tout le monde, il y a longtemps, sois-en sûr, que, sans hésiter, je m'y serais rendu et que j'en serais citoyen. Mais puisque, ainsi que vous le dites, toi et le rhapsode Hésiode, elle est fort éloignée, il faut, de toute nécessité, chercher le chemin qui y conduit, et prendre le meilleur guide. N'es-tu pas de cet avis-là ? HERMOTIMUS. Comment y arriver autrement ! LYCINUS. Oui, mais tu trouves une foule de gens qui te promettent de t'y conduire. Ils disent qu'ils savent le chemin. Ils viennent tout empressés, et chacun d'eux se donne pour indigène. Cependant la route qu'ils indiquent n'est point unique. Ce n'est pas la même, il y en a au contraire beaucoup. Elles sont toutes différentes et n'ont aucun rapport les unes avec les autres. L'une semble mener vers l'occident et l'autre vers l'orient, celle-ci vers le septentrion et celle-là vers le midi. L'une passe à travers des prairies, des bois ombragés. Elle est fraîche et délicieuse, elle n'offre rien de dur et de pénible aux voyageurs. L'autre est raboteuse, hérissée de cailloux, exposée au plein soleil, à la soif, à la fatigue. Et pourtant on dit que toutes conduisent à cette unique cité, et qu'elles ont une issue complètement opposée.





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Dernière mise à jour : 15/09/2005