HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Lucien, Demonax

Chapitre 17-20

  Chapitre 17-20

[17] Ἐπεὶ δέ ποτε καὶ χρυσοῦν δακτύλιον ὁδῷ βαδίζων εὗρεν, γραμματεῖον ἐν ἀγορᾷ προθεὶς ἠξίου τὸν ἀπολέσαντα, ὅστις εἴη τοῦ δακτυλίου δεσπότης, ἥκειν καὶ εἰπόντα ὁλκὴν αὐτοῦ καὶ λίθον καὶ τύπον ἀπολαμβάνειν· ἧκεν οὖν τις μειρακίσκος ὡραῖος αὐτὸς ἀπολωλεκέναι λέγων. ἐπεὶ δὲ οὐδὲν ὑγιὲς ἔλεγεν, Ἄπιθι, ἔφη, παῖ, καὶ τὸν ἑαυτοῦ δακτύλιον φύλαττε, τοῦτον γὰρ οὐκ ἀπολώλεκας. [17] Il avait trouvé, en se promenant, un anneau d'or. Il fait afficher sur l'agora que le possesseur de l'anneau perdu n'avait qu’a se présenter et qu'il le lui remettrait, s'il désignait le poids de la pierre et l'empreinte du bijou. Un jeune garçon, de jolie figure, vient le réclamer en disant que c'est lui qui a perdu l'anneau, mais comme il ne peut donner aucun renseignement précis : "Va, mon garçon, lui dit Démonax, garde bien ton anneau : ce n'est pas celui-là que tu as perdu."
[18] Τῶν δὲ ἀπὸ τῆς Ῥωμαίων βουλῆς τις Ἀθήνησιν υἱὸν αὐτῷ δείξας πάνυ ὡραῖον, θηλυδρίαν δὲ καὶ διακεκλασμένον, Προσαγορεύει σε, ἔφη, ἐμὸς υἱὸς οὑτοσί, καὶ Δημῶναξ, Καλός, ἔφη, καὶ σοῦ ἄξιος καὶ τῇ μητρὶ ὅμοιος. [18] Un sénateur romain, qui se trouvait à Athènes, lui disait, en lui montrant son fils, jeune homme d'une rare beauté, mais mou et efféminé : "Voilà mon fils qui vous salue. - Il est beau, répondit Démonax, il est digne de vous et ressemble tout à fait à sa mère."
[19] Τὸν δὲ Κυνικὸν τὸν ἐν ἄρκτου δέρματι φιλοσοφοῦντα οὐχ Ὁνωρᾶτον, ὥσπερ ὠνομάζετο, ἀλλ´ Ἀρκεσίλαον καλεῖν ἠξίου. Ἐρωτήσαντος δέ τινος, τίς αὐτῷ ὅρος εὐδαιμονίας εἶναι δοκεῖ, μόνον εὐδαίμονα ἔφη τὸν ἐλεύθερον· ἐκείνου δὲ φήσαντος πολλοὺς ἐλευθέρους εἶναι, [19] Il y avait un philosophe cynique, qui était vêtu d'une peau d'ours : Démonax ne voulait pas qu'on l'appelât Honoratus, ce qui était son vrai nom, mais Arctésilas.
[20] Ἀλλ´ ἐκεῖνον νομίζω τὸν μήτε ἐλπίζοντά τι μήτε δεδιότα· δέ, Καὶ πῶς ἄν, ἔφη, τοῦτό τις δύναιτο; ἅπαντες γὰρ ὡς τὸ πολὺ τούτοις δεδουλώμεθα. Καὶ μὴν εἰ κατανοήσεις τὰ τῶν ἀνθρώπων πράγματα, εὕροις ἂν αὐτὰ οὔτε ἐλπίδος οὔτε φόβου ἄξια, παυσομένων πάντως καὶ τῶν ἀνιαρῶν καὶ τῶν ἡδέων. [20] On lui demandait un jour en quoi consiste le bonheur : "Il n'y a d'heureux que l'homme libre. - Mais il y a bien des gens libres. - Moi, je ne parle que de celui qui n'a ni crainte, ni espérance. - Est-il possible de trouver un pareil homme ? Nous sommes tous esclaves de ces passions. - Il est vrai ; mais si vous considérez bien les choses humaines, vous voyez qu'elles ne méritent ni l'espoir, ni la crainte : tout finit, la douleur comme le plaisir."


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Dernière mise à jour : 7/05/2009