Texte grec :
[35] Μετὰ δὲ τὸν θρόνον τοῦτον κέαται ξόανον
Ἀπόλλωνος, οὐκ οἷον ἐώθεε ποιέεσθαι· οἱ μὲν
γὰρ ἄλλοι πάντες Ἀπόλλωνα νέον τε ἥγηνται
καὶ πρωθήβην ποιέουσιν, μοῦνοι δὲ οὗτοι Ἀπόλλωνος
γενειήτεω ξόανον δεικνύουσιν. καὶ τάδε
ποιέοντες ἑωυτοὺς μὲν ἐπαινέουσιν, Ἑλλήνων δὲ
κατηγορέουσιν καὶ ἄλλων ὁκόσοι Ἀπόλλωνα
παῖδα θέμενοι ἱλάσκονται. αἰτίη δὲ ἥδε. δοκέει
αὐτέοισι ἀσοφίη μεγάλη ἔμμεναι ἀτελέα ποιέεσθαι
τοῖσι θεοῖσι τὰ εἴδεα, τὸ δὲ νέον ἀτελὲς ἔτι
νομίζουσιν. ἐν δὲ καὶ ἄλλο τῷ σφετέρῳ Ἀπόλλωνι
καινουργέουσι· μοῦνοι Ἀπόλλωνα εἵμασι
κοσμέουσιν.
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Traduction française :
[35] Vient ensuite un trône où lon voit la statue d'Apollon, mais non pas tel qu'il
est ordinairement représenté. Tous les autres peuples regardent Apollon comme un
jeune homme et le représentent à la fleur de l'âge. Seuls les Syriens représentent
dans leurs statues Apollon barbu ; ils s'applaudissent beaucoup de cet usage, et
blâment les Grecs ainsi que les autres nations qui croient se rendre Apollon propice
sous les traits d'un enfant. Or, voici leur raison : c'est, selon eux, une extrême
ignorance que de donner aux dieux des formes imparfaites, et, dans leur opinion, la
jeunesse est un âge imparfait. Il est encore une autre singularité dans leur Apollon :
il est vêtu ; ce sont les seuls qui le représentent ainsi.
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