HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Lucien, Sur la déesse syrienne

ἔδωκεν



Texte grec :

[29] Ἡ δέ οἱ ἄνοδος τοιήδε· σειρῇ μικρῇ ἑωυτόν τε ἅμα καὶ τὸν φαλλὸν περιβάλλει, μετὰ δὲ ἐπιβαίνει ξύλων προσφυῶν τῷ φαλλῷ ὁκόσον ἐς χώρην ἄκρου ποδός· ἀνιὼν δὲ ἅμα ἀναβάλλει τὴν σειρὴν ἀμφοτέρωθεν ὅκωσπερ ἡνιοχέων. εἰ δέ τις τόδε μὲν οὐκ ὄπωπεν, ὄπωπεν δὲ φοινικοβατέοντας ἢ ἐν Ἀραβίῃ ἢ ἐν Αἰγύπτῳ ἢ ἄλλοθί κου, οἶδε τὸ λέγω. Ἐπεὰν δὲ ἐς τέλος ἵκηται τῆς ὁδοῦ, σειρὴν ἑτέρην ἀφεὶς τὴν αὐτὸς ἔχει, μακρὴν ταύτην, ἀνέλκει τῶν οἱ θυμός, ξύλα καὶ εἵματα καὶ σκεύεα, ἀπὸ τῶν ἕδρην συνδέων ὁκοίην καλιὴν ἱζάνει, μίμνει τε χρόνον τῶν εἶπον ἡμερέων. πολλοὶ δὲ ἀπικνεόμενοι χρυσόν τε καὶ ἄργυρον, οἱ δὲ χαλκόν, τὰ νομίζουσιν, ἐς ἐχῖνον πρόσθε κείμενον κατιᾶσιν, λέγοντες τὰ οὐνόματα ἕκαστος. παρεστεὼς δὲ ἄλλος ἄνω ἀγγέλλει· ὁ δὲ δεξάμενος τοὔνομα εὐχωλὴν ἐς ἕκαστον ποιέεται, ἅμα δὲ εὐχόμενος κροτέει ποίημα χάλκεον, τὸ ἀείδει μέγα καὶ τρηχὺ κινεόμενον. εὕδει δὲ οὐδαμά· ἢν γάρ μιν ὕπνος ἕλῃ ποτέ, σκορπίος ἀνιὼν ἀνεγείρει τε καὶ ἀεικέα ἐργάζεται, καί οἱ ἥδε ἡ ζημίη τοῦ ὕπνου ἐπικέαται. τὰ μὲν ὦν ἐς τὸν σκορπίον μυθέονται ἱρά τε καὶ θεοπρεπέα· εἰ δὲ ἀτρεκέα ἐστίν, οὐκ ἔχω ἐρέειν. δοκέει δέ μοι, μέγα ἐς ἀγρυπνίην συμβάλλεται καὶ τῆς πτώσιος ἡ ὀρρωδίη. Φαλλοβατέων μὲν δὴ πέρι τοσάδε ἀρκέει.

Traduction française :

[29] Or, voici comment il s'y prend. Il passe une grosse chaîne autour du phallus et de son corps ; puis il monte au moyen de morceaux de bois qui font saillie sur le phallus, et assez larges pour qu'il y pose le pied. A mesure qu'il s'élève, il soulève la chaîne avec lui, comme les conducteurs de chars soulèvent les rênes, Si l'on n'a jamais vu cela, il n'est pas qu'on n'ait vu monter à des palmiers, soit en Arabie, soit en Égypte, ou ailleurs ; on comprend alors ce que je veux dire. Parvenu au terme de sa route, notre homme lâche une autre chaîne qu'il porte sur lui, et, par le moyen de cette chaîne qui est fort longue, il tire à lui tout ce dont il a besoin : bois, vêtements, ustensiles ; il s'arrange avec tout cela une demeure, une espèce de nid, s'y assied, et y séjourne le temps dont j'ai parlé. La foule qui arrive lui apporte, les uns de l'or, les autres de l'argent, d'autres du cuivre ; on dépose ces offrandes devant lui, et l'on se retire en disant chacun son nom. Un autre prêtre est là debout, qui lui répète les noms, et, lorsqu'il les a entendus, il fait une prière pour chacun. En priant, il frappe sur un instrument d'airain, qui rend un son bruyant et criard. L'homme ne dort point. S'il se laissait aller au sommeil, on dit qu'un scorpion monterait jusqu'à lui, et le réveillerait par une piqûre douloureuse. Telle est la punition attachée à son sommeil. Ce qu'on dit là du scorpion est saint et divin ; mais est-ce bien vrai ? je ne saurais l'affirmer. Il me semble qu'il y a de quoi tenir un homme éveillé, quand on craint de tomber de si haut. En voilà assez sur les gens qui grimpent aux phallus.





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Dernière mise à jour : 14/05/2009