Texte grec :
[25] Ὁ δὲ τέως μὲν ἑστήκεεν λέγων οὐδέν· ἐπεὶ δὲ
ἤδη ἐς τὸν φόνον ἤγετο, φθέγξατό τε καὶ τὸ
κειμήλιον αἴτεε, λέγων ὡς ἀναιρέει μιν οὐχ
ὕβριος οὐδὲ γάμων εἵνεκα, ἀλλὰ ἐκείνων ἐπιθυμέων
τά οἱ ἀπιὼν παρεθήκατο. πρὸς τάδε ὁ
βασιλεὺς καλέσας τὸν ταμίην ἐκέλευεν ἐνεῖκαι
τά οἱ φρουρέειν ἔδωκεν· ὡς δὲ ἤνεικεν, λύσας
τὴν σφρηγῖδα ὁ Κομβάβος τά τε ἐνεόντα ἐπέδειξεν
καὶ ἑωυτὸν ὁκοῖα ἐπεπόνθεεν, ἔλεξέ τε,
"Ὦ βασιλεῦ, τάδε τοι ἐγὼ ὀρρωδέων, εὖτέ με
ταύτην ὁδὸν ἔπεμπες, ἀέκων ᾖον· καὶ ἐπεί με
ἀναγκαίη μεγάλη ἐκ σέο κατέλαβεν, τοιάδε
ἐπετέλεσα, ἐσθλὰ μὲν ἐς δεσπότεα, ἐμοὶ δὲ οὐκ
εὐτυχέα. τοιόσδε μέντοι ἐὼν ἀνδρὸς ἐπ´ ἀδικίην
ἐγκαλέομαι."
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Traduction française :
[25] Jusque là il demeure impassible, ne disant mot. Mais voyant qu'on allait le
conduire au supplice, il rompt le silence, et demande le dépôt qu'il a laissé, ajoutant
que ce n'est pas pour injure faite au roi, ni pour adultère qu'on le met à mort, mais
par envie de s'approprier le trésor qu'il a confié au prince en s'éloignant. Aussitôt le
roi appelle son intendant, et lui ordonne de lui remettre ce qui a été commis à sa
garde. On apporte le vase ; Combabus en enlève le cachet, montre ce qu'il
renferme, et, faisant voir l'état où il s'est réduit : « Roi, dit-il, je redoutais ce qui
m'arrive ; quand vous avez voulu me faire partir pour ce voyage, j'ai refusé d'y aller.
Vos ordres m'en ayant fait une nécessité, j'ai accompli cet acte utile à mon
souverain, triste pour moi-même. Et cependant on m'accuse d'un crime dont un
homme, vraiment homme, peut seul être coupable. »
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