HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Lucien, Sur la déesse syrienne



Texte grec :

[20] ὡς δὲ οὐδαμὰ ἐπείθετο, ὁ δὲ ἱκεσίης δευτέρης ἅπτεται δοῦναί οἱ χρόνον ἑπτὰ μερέων, μετὰ δὲ ἀποστεῖλαί μιν τελέσαντά τι τῶν μάλιστα ἐδέετο. τυχὼν δὲ ῥηιδίως, ἐς τὸν ἑωυτοῦ οἶκον ἀπικνέεται καὶ πεσὼν χαμᾶζε τοιάδε ὠδύρετο· "Ὢ δείλαιος, τί μοι ταύτης τῆς πίστιος; τί δέ μοι ὁδοῦ, τῆς τέλος ἤδη δέρκομαι; νέος μὲν ἐγὼ καὶ γυναικὶ καλῇ ἕψομαι. τὸ δέ μοι μεγάλη συμφορὴ ἔσσεται, εἰ μὴ ἔγωγε πᾶσαν αἰτίην κακοῦ ἀποθήσομαι· τῷ με χρῆν μέγα ἔργον ἀποτελέσαι, τό μοι πάντα φόβον ἰήσεται." Τάδε εἰπὼν ἀτελέα ἑωυτὸν ἐποίεεν, καὶ ταμὼν τὰ αἰδοῖα ἐς ἀγγήιον μικρὸν κατέθετο σμύρνῃ τε ἅμα καὶ μέλιτι καὶ ἄλλοισι θυώμασι· καὶ ἔπειτα σφρηγῖδι τὴν ἐφόρεε σημηνάμενος τὸ τρῶμα ἰῆτο. μετὰ δέ, ὥς μιν ὁδοιπορέειν ἐδόκεεν, ἀπικόμενος ἐς τὸν βασιλέα πολλῶν παρεόντων διδοῖ τε ἅμα τὸ ἀγγήιον καὶ λέγει ὧδε· "Ὦ δέσποτα, τόδε μοι μέγα κειμήλιον ἐν τοῖσι οἰκείοισι ἀπεκέατο, τὸ ἐγὼ κάρτα ἐπόθεον· νῦν δὲ ἐπεὶ μεγάλην ὁδὸν ἔρχομαι, παρὰ σοὶ τόδε θήσομαι. σὺ δέ μοι ἀσφαλέως ἔχειν· τόδε γάρ μοι χρυσοῦ βέλτερον, τόδε μοι ψυχῆς ἐμῆς ἀντάξιον. εὖτ´ ἂν δὲ ἀπίκωμαι, σόον αὖτις ἀποίσομαι." ὁ δὲ δεξάμενος ἑτέρῃ σφρηγῖδι ἐσημαίνετο καὶ τοῖσι ταμίῃσι φρουρέειν ἐνετείλατο.

Traduction française :

[20] Le roi ne voulant pas se rendre, Combabus a recours à de nouvelles instances et le prie de lui accorder sept jours de délai, après lesquels il partira libre d'affaires urgentes qu'il doit régler. Il l'obtient, et, rentré chez lui, il se roule par terre, déplorant ainsi son malheur : « Infortuné, dit-il, voilà donc le fruit de ma fidélité ! Fatal voyage, dont je prévois la fin ! Si jeune, accompagner une femme si belle ! Il doit m'en arriver quelque malheur terrible, si je n'écarte de moi toute cause d'infortune. Prenons donc une résolution vigoureuse qui m'affranchisse de toute crainte. » Cela dit, il se fait eunuque, dépose ce qu'il s'est retranché dans un petit vase avec de la myrrhe, du miel et quelques aromates, scelle le tout de son anneau, soigne sa blessure ; puis, quand il se voit capable d'entreprendre le voyage, il s'approche du roi, en présence de toute la cour, lui présente le vase et lui dit : « Seigneur, ce vase était de toute ma maison le trésor le plus précieux : j'y suis vivement attaché. Sur le point d'entreprendre un long voyage, je vous en confie le dépôt. Gardez-le-moi en lieu sûr, il m'est plus cher que l'or, et je l'estime à l'égal de la vie. Faites qu'à mon retour je puisse le retrouver intact. » Le roi le prend, le scelle d'un nouvel anneau et le donne à garder à ses intendants.





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Dernière mise à jour : 14/05/2009