Texte grec :
[24] Τὸ δ´ ὅλον ἀγνοεῖν μοι δοκεῖς ὅτι τὰς ἀγαθὰς
ἐλπίδας οὐ παρὰ τῶν βιβλιοκαπήλων δεῖ ζητεῖν,
ἀλλὰ παρ´ αὑτοῦ καὶ τοῦ καθ´ ἡμέραν βίου
λαμβάνειν. σὺ δ´ οἴει συνήγορον κοινὸν καὶ
μάρτυρα ἔσεσθαί σοι τὸν Ἀττικὸν καὶ Καλλῖνον
τοὺς βιβλιογράφους; οὔκ, ἀλλ´ ὠμούς τινας
ἀνθρώπους ἐπιτρίψοντάς σε, ἢν οἱ θεοὶ ἐθέλωσι,
καὶ πρὸς ἔσχατον πενίας συνελάσοντας· δέον ἔτι
νῦν σωφρονήσαντα ἀποδόσθαι μέν τινι τῶν πεπαιδευμένων
τὰ βιβλία ταῦτα καὶ σὺν αὐτοῖς
τὴν νεόκτιστον ταύτην οἰκίαν, ἀποδοῦναι δὲ τοῖς
ἀνδραποδοκαπήλοις μέρος γοῦν ἀπὸ πολλῶν τῶν ὀφειλομένων.
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Traduction française :
[24] En général, tu me parais ignorer que ça n'est pas chez les brocanteurs
de livres qu'on doit chercher l'estime publique : chacun, la provoque par soi-même
et par sa vie de tous les jours. Crois-tu donc que Callinus et Atticus,
ces élégants copistes, parleront pour ta défense et te couvriront de leur
témoignage ? Non ; mais des gens impitoyables t'écraseront bientôt, s'il plaît
aux dieux, et te réduiront à la dernière pauvreté. Tu devrais, si tu avais
encore un peu de sens commun, vendre dès ce moment tes livres à
quelqu'un de nos savants, et, avec tes livres, cette maison nouvellement
construite, afin de payer à tes marchands d'esclaves une partie des sommes
énormes que tu leur dois.
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