Texte grec :
[6] τούτου δὲ τοῦ οἴκου τὸ κάλλος οὐ κατὰ βαρβαρικούς
τινας ὀφθαλμοὺς οὐδὲ κατὰ Περσικὴν ἀλαζονείαν
ἢ βασιλικὴν μεγαλαυχίαν οὐδὲ πένητος
μόνον, ἀλλὰ εὐφυοῦς θεατοῦ δεόμενον καὶ ὅτῳ μὴ
ἐν τῇ ὄψει ἡ κρίσις, ἀλλά τις καὶ λογισμὸς ἐπακολουθεῖ
τοῖς βλεπομένοις.
Τὸ γὰρ τῆς τε ἡμέρας πρὸς τὸ κάλλιστον ἀποβλέπειν
—κάλλιστον δὴ αὐτῆς καὶ ποθεινότατον ἡ
ἀρχή—καὶ τὸν ἥλιον ὑπερκύψαντα εὐθὺς ὑποδέχεσθαι
καὶ τοῦ φωτὸς ἐμπίπλασθαι ἐς κόρον
ἀναπεπταμένων τῶν θυρῶν {καθ´ ὃ καὶ τὰ ἱερὰ
βλέποντα ἐποίουν οἱ παλαιοί}, καὶ τὸ τοῦ μήκους
πρὸς τὸ πλάτος καὶ ἀμφοῖν πρὸς τὸ ὕψος εὔρυθμον
καὶ τῶν φωταγωγῶν τὸ ἐλεύθερον καὶ πρὸς ὥραν
ἑκάστην εὖ ἔχον, πῶς οὐχ ἡδέα ταῦτα πάντα καὶ
ἐπαίνων ἄξια;
|
|
Traduction française :
[6] La beauté de cette demeure n'est pas faite pour les yeux d'un barbare ; elle
n'a ni le luxe insolent des Perses ni l'orgueil de leur souverain ; elle veut pour
spectateur non pas un pauvre, mais un connaisseur instruit, qui, dans ses
jugements, consulte autant sa raison que ses yeux. En effet, que cet appartement
soit tourné vers la partie du jour la plus pure, or, il n'en est pas de plus belle et de
plus désirable que le point même où le jour prend naissance, qu'il reçoive les
premiers rayons émanés du soleil, que, par ses portes ouvertes, il soit inondé de
lumière (exposition que les anciens choisissaient pour leurs temples), que sa
longueur soit proportionnée à sa largeur, que son élévation réponde à l'une ou à
l'autre, que les fenêtres offrent un champ libre à la vue et soient tournées vers
chaque endroit du ciel où naît une saison, comment ne pas trouver tout, cela fort
agréable et digne de nos éloges ?
|
|