Texte grec :
[10] Τὰ δὴ τοσαῦτα καὶ τοιαῦτα τις οὐκ ἂν
ἡσθείη βλέπων ἤ τις οὐκ ἂν προθυμηθείη καὶ
παρὰ τὴν δύναμιν ἐν αὐτοῖς λέγειν, εἰδὼς αἴσχιστον
ὂν ἀπολειφθῆναι τῶν ὁρωμένων; ἐπαγωγότατον
γάρ τι ἡ ὄψις τῶν καλῶν, οὐκ ἐπ´ ἀνθρώπων
μόνον, ἀλλὰ καὶ ἵππος ἥδιον ἂν οἶμαι δράμοι κατὰ
πρανοῦς πεδίου καὶ μαλακοῦ, προσηνῶς δεχομένου
τὴν βάσιν καὶ ἡρέμα ὑπείκοντος τῷ ποδὶ καὶ μὴ
ἀντιτυποῦντος τῇ ὁπλῇ· ἅπαντι γοῦν τότε χρῆται
τῷ δρόμῳ καὶ ὅλον ἐπιδοὺς ἑαυτὸν τῷ τάχει
ἁμιλλᾶται καὶ πρὸς τοῦ πεδίου τὸ κάλλος.
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Traduction française :
[10] Qui peut dès lors demeurer insensible à l'aspect de ces beautés
ravissantes ? Qui ne désire, même au-delà de ses forces, prendre la parole au
milieu de ce séjour, surtout quand on sait qu'il y a honte à rester au-dessous des
objets, qu'on a sous les yeux ? La vue des beaux objets est, en effet, pleine de
charmes. L'homme n'est pas le seul être qui s'y montre sensible. Un cheval, je
crois, court avec plus de plaisir dans une plaine dont la pente est douce et facile,
dont le sol moelleux reçoit doucement son pas, cède à la pression du pied et ne
repousse point le sabot qui le frappe ? Il déploie alors toute sa vitesse,
s'abandonne à son élan et dispute de beauté avec le champ que ses pieds foulent.
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