HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

LONGUS, Daphnis et Chloé, livre III

ταῦτα



Texte grec :

[3,33] Θᾶττον οὖν νοήματος, μηδὲν πιὼν μηδὲ φαγών, παρὰ τὴν Χλόην κατέδραμε· καὶ εὑρὼν αὐτὴν ἀμέλγουσαν καὶ τυροποιοῦσαν, τόν τε γάμον εὐηγγελίζετο καὶ ὡς γυναῖκα λοιπὸν μὴ λανθάνων κατεφίλει καὶ ἐκοινώνει τοῦ πόνου. Ἤμελγε μὲν εἰς γαυλοὺς τὸ γάλα, ἐνεπήγνυ δὲ ταρσοῖς τοὺς τυρούς, προσέβαλλε ταῖς μητράσι τοὺς ἄρνας καὶ τοὺς ἐρίφους. Καλῶς δὲ ἐχόντων τούτων ἀπελούσαντο, ἐνέφαγον, ἔπιον, περιῄεσαν ζητοῦντες ὀπώραν ἀκμάζουσαν. Ἦν δὲ ἀφθονία πολλὴ διὰ τὸ τῆς ὥρας πάμφορον· πολλαὶ μὲν ἀχράδες, πολλαὶ δὲ ὄχναι πολλὰ δὲ μῆλα· τὰ μὲν ἤδη πεπτωκότα κάτω, τὰ δὲ ἔτι ἐπὶ τῶν φυτῶν· τὰ ἐπὶ τῆς γῆς εὐωδέστερα, τὰ ἐπὶ τῶν κλάδων εὐανθέστερα· τὰ μὲν οἷον οἶνος ἀπῶζε, τὰ δὲ οἷον χρυσὸς ἀπέλαμπε. Μία μηλέα τετρύγητο καὶ οὔτε καρπὸν εἶχεν οὔτε φύλλον· γυμνοὶ πάντες ἦσαν οἱ κλάδοι· καὶ ἓν μῆλον ἐπέττετο ἐπ´ αὐτοῖς ἄκροις ἀκρότατον, μέγα καὶ καλὸν καὶ τῶν πολλῶν τὴν εὐανθίαν ἐνίκα μόνον· ἔδεισεν ὁ τρυγῶν ἀνελθεῖν, ἠμέλησε καθελεῖν· τάχα δὲ καὶ ἐφυλάττετο τὸ καλὸν μῆλον ἐρωτικῷ ποιμένι.

Traduction française :

[3,33] Daphnis aussitôt, sans vouloir ni boire ni manger, s'en recourut vers elle, et l'ayant trouvée qui tirait ses brebis et faisait des fromages, il lui annonça la bonne nouvelle de leur futur mariage, et de là en avant ne feignait de la baiser devant tout le monde, comme sa fiancée, et l'aider en toutes ses besognes, tirait les brebis dans les seilles, faisait prendre le lait pour en faire des fromages, mettait les agneaux sous leur mère, comme aussi ses chevreaux à lui ; puis quand tout cela était fait, ils se baignaient, mangeaient, buvaient, puis allaient en quête des fruits mûrs, dont y avait grande abondance, pource que c'était après l'oût, dans la richesse de l'automne; force poires de bois, force nèfles et azeroles, force pommes de coing, les unes à terre tombées, les autres aux branches des arbres. A terre elles avaient meilleure senteur, aux branches elles étaient plus fraîches ; les unes sentaient comme malvoisie, les autres reluisaient comme or. Parmi ces pommiers, un ayant été déjà tout cueilli, n'avait plus ni feuille ni fruit. Les branches étaient nues, et n'était demeuré qu'une seule pomme à la cime de la plus haute branche. La pomme, belle et grosse à merveille, sentait aussi bon ou mieux que pas une ; mais qui avait cueilli les autres n'avait osé monter si haut, ou ne s'était soucié de l'abattre ; ou possible une si belle pomme était réservée pour un pasteur amoureux.





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Dernière mise à jour : 8/01/2007