Texte grec :
[3,32] Ὁ δὲ Δρύας οὐ παρέργως ἀκούσας τὸν ὕστερον
λόγον τοῦ Λάμωνος ἐφρόντιζε βαδίζων καθ´ αὑτὸν
ὅστις ὁ Δάφνις. »Ἐτράφη μὲν ὑπὸ αἰγὸς ὡς κηδομένων
θεῶν· ἔστι δὲ καλὸς καὶ οὐδὲν ἐοικὼς σιμῷ γέροντι καὶ
μαδώσῃ γυναικί· εὐπόρησε δὲ καὶ τρισχιλίων, ὅσον οὐδὲ
ἀχράδων εἰκὸς ἔχειν αἰπόλον. Ἆρα καὶ τοῦτον ἐξέθηκέ
τις ὡς Χλόην· Ἆρα καὶ τοῦτον εὗρε Λάμων ὡς
ἐκείνην ἐγώ; Ἆρα καὶ γνωρίσματα ὅμοια παρέκειτο τοῖς
εὑρεθεῖσιν ὑπ´ ἐμοῦ; Ἐὰν ταῦτα οὕτως, ὦ δέσποτα Πὰν
καὶ Νύμφαι φίλαι, τάχα οὗτος τοὺς ἰδίους εὑρὼν εὑρήσει
τι καὶ τῶν Χλόης ἀπορρήτων.« Τοιαῦτα μὲν πρὸς
αὑτὸν ἐφρόντιζε καὶ ὠνειροπόλει μέχρι τῆς ἅλω· ἐλθὼν
δὲ ἐκεῖ καὶ τὸν Δάφνιν μετέωρον πρὸς τὴν ἀκοὴν καταλαβὼν
ἀνέρρωσέ τε γαμβρὸν προσαγορεύσας καὶ τῷ μετοπώρῳ
τοὺς γάμους θύσειν ἐπαγγέλλεται, δεξιάν τε ἔδωκεν
ὡς οὐδενὸς ἐσομένης ὅτι μὴ Δάφνιδος Χλόης.
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Traduction française :
[3,32] Mais Dryas, qui n'avait pas mis en oreille
sourde les dernières paroles de Lamon, s'en
alloit songeant en lui-même qui pouvait être
Daphnis : « Une chèvre fut sa nourrice ; les
Dieux ont eu soin de lui. Il est beau et ne
tient en rien de ce vieillard camus ni de sa
femme pelée. Il a trouvé à son besoin ces
trois cents écus; à peine pourrait un
chevrier finer autant de noisettes. N'aurait-il
point été exposé comme Chloé? Lamon
l'aurait-il point trouvé, comme moi cette
petite, avec telles marques et enseignes
comme j'en trouvai quant et elle? O Pan,
et vous, Nymphes, veuillez qu'il soit ainsi !
A l'aventure un jour Daphnis, reconnu de
ses parents, pourra bien faire connaître
ceux de Chloé aussi. »
Dryas s'en alloit discourant et rêvant ainsi
en lui-même jusques à son aire, où il trouva
le gars en grande dévotion d'ouïr quelles
nouvelles il apportait. Si le reconforta
en l'appelant de tout loin son gendre, lui
promit les noces sans faute aux prochaines
vendanges, lui donna la main, foi de
laboureur, que Chloé jamais ne serait à
autre que lui.
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