HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

LONGUS, Daphnis et Chloé, livre III

ταῦτα



Texte grec :

[3,27] Μυρτάλη μὲν οὖν οὔποτε ἐλπίσασα Δρύαντα τούτοις συντεθήσεσθαι μνηστῆρας ἔχοντα πλουσιωτάτους εὐπρεπῶς ᾤετο παρῃτῆσθαι τὸν γάμον· Δάφνις δὲ οὐκ εἶχε μέμφεσθαι τὰ λελεγμένα. Λειπόμενος δὲ πολὺ τῶν αἰτουμένων τὸ σύνηθες ἐρασταῖς πενομένοις ἔπραττεν· ἐδάκρυε καὶ τὰς Νύμφας αὖθις ἐκάλει βοηθούς. Αἱ δὲ αὐτῷ καθεύδοντι νύκτωρ ἐν τοῖς αὐτοῖς ἐφίστανται σχήμασιν, ἐν οἷς καὶ πρότερον· ἔλεγε δὲ ἡ πρεσβυτάτη πάλιν· »γάμου μὲν μέλει τῆς Χλόης ἄλλῳ θεῷ, δῶρα δέ σοι δώσομεν ἡμεῖς, ἃ θέλξει Δρύαντα. Ἡ ναῦς ἡ τῶν Μηθυμναίων νεανίσκων, ἧς τὴν λύγον αἱ σαί ποτε αἶγες κατέφαγον, ἡμέρᾳ μὲν ἐκείνῃ μακρὰν τῆς γῆς ὑπηνέχθη πνεύματι· νυκτὸς δέ, πελαγίου ταράξαντος ἀνέμου τὴν θάλασσαν, εἰς τὴν γῆν εἰς τὰς τῆς ἄκρας πέτρας ἐξεβράσθη. Αὕτη μὲν οὖν διεφθάρη καὶ πολλὰ τῶν ἐν αὐτῇ· βαλάντιον δὲ τρισχιλίων δραχμῶν ὑπὸ τοῦ κύματος ἀπεπτύσθη καὶ κεῖται φυκίοις κεκαλυμμένον πλησίον δελφῖνος νεκροῦ, δι´ ὃν οὐδεὶς οὐδὲ προσῆλθεν ὁδοιπόρος, τὸ δυσῶδες τῆς σηπεδόνος παρατρέχων. Ἀλλὰ σὺ πρόσελθε καὶ προσελθὼν ἀνελοῦ καὶ ἀνελόμενος δός. Ἱκανόν σοι νῦν δόξαι μὴ πένητι, χρόνῳ δὲ ὕστερον ἔσῃ καὶ πλούσιος.«

Traduction française :

[3,27] Myrtale crut par ce moyen avoir doucement éconduit Daphnis. Car elle tenait pour tout assuré que jamais Dryas n'y consentirait, ayant en main de plus riches partis qui lui offraient beaucoup de biens. Daphnis, quant à lui, ne se pouvait plaindre de la réponse, mais, se voyant si loin d'espérance, fit ce que les amants qui sont pauvres ont accoutumé de faire : il se prit à pleurer, et invoqua les Nymphes, lesquelles, la nuit ensuivante, ainsi qu'il dormait, s'apparurent à lui, en même forme et manière que la première fois ; et lui dit la plus âgée d'elles : « A un autre Dieu touche le soin du mariage de Chloé : nous te donnerons, nous, de quoi gagner Dryas. Le bateau des Méthymniens, dont tes chèvres broutèrent le lien l'année passée, fut ce jour-là par les vents emporté bien loin de terre : mais d'autres souffles la nuit le jetèrent contre la côte, où il périt et tout ce qui était dedans, sinon qu'avec le débris l'onde poussa sur la grève une bourse de trois cents écus, et est là couverte d'algue, près d'un dauphin mort, qui a été cause que nul passant ne s'en est encore approché, fuyant un chacun la puanteur de cette pourriture. Vas-y, prends la bourse, et la donne. Ce sera assez à cette heure pour montrer que tu n'es point pauvre : mais un temps viendra que tu seras riche. »





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Dernière mise à jour : 8/01/2007