HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

LONGUS, Daphnis et Chloé, livre III

ταῦτα



Texte grec :

[3,21] Ἐσθιόντων δὲ αὐτῶν καὶ περιττότερα φιλούντων ὧν ἤσθιον, ναῦς ἁλιέων ὤφθη παραπλέουσα. Ἄνεμος μὲν οὐκ ἦν, γαλήνη δὲ ἦν καὶ ἐρέττειν ἐδόκει. Καὶ ἤρεττον ἐρρωμένως· ἠπείγοντο γὰρ νεαλεῖς ἰχθῦς εἰς τὴν πόλιν διασώσασθαι τῶν τινι πλουσίων. Οἷον οὖν εἰώθασι ναῦται δρᾶν ἐς καμάτων ἀμέλειαν, τοῦτο κἀκεῖνοι δρῶντες τὰς κώπας ἀνέφερον. Εἷς μὲν αὐτοῖς κελευστὴς ναυτικὰς ᾖδεν ᾠδάς, οἱ δὲ λοιποὶ καθάπερ χορὸς ὁμοφώνως κατὰ καιρὸν τῆς ἐκείνου φωνῆς ἐβόων. Ἡνίκα μὲν οὖν ἐν ἀναπεπταμένῃ τῇ θαλάσσῃ ταῦτα ἔπραττον, ἠφανίζετο ἡ βοὴ χεομένης τῆς φωνῆς εἰς πολὺν ἀέρα· ἐπεὶ δὲ ἄκρᾳ τινὶ ὑποδραμόντες εἰς κόλπον μηνοειδῆ καὶ κοῖλον εἰσήλασαν, μείζων μὲν ἠκούετο βοή, σαφῆ δὲ ἐξέπιπτεν εἰς τὴν γῆν τὰ τῶν κελευσμάτων ᾄσματα. Κοῖλος γὰρ τῷ πεδίῳ αὐλὼν ὑποκείμενος καὶ τὸν ἦχον εἰς αὑτὸν ὡς ὄργανον δεχόμενος πάντων τῶν λεγομένων μιμητὴν φωνὴν ἀπεδίδου, ἰδίᾳ μὲν τῶν κωπῶν τὸν ἦχον, ἰδίᾳ δὲ τὴν φωνὴν τῶν ναυτῶν· καὶ ἐγίνετο ἄκουσμα τερπνόν. Φθανούσης γὰρ τῆς ἀπὸ τῆς θαλάσσης φωνῆς, ἡ ἐκ τῆς γῆς φωνὴ τοσοῦτον ἐπαύετο βράδιον, ὅσον ἤρξατο.

Traduction française :

[3,21] Ainsi qu'ils mangeaient ensemble, ayant moins de souci de manger que de s'entrebaiser, une barque de pêcheurs parut, qui voguait au long de la côte. Il ne faisait vent quelconque, et était la mer fort calmé, au moyen de quoi ils allaient à rames et ramaient à la plus grande diligence qu'ils pouvoient, pour porter en quelque riche maison de la ville leur poisson tout frais pêché ; et ce que tous mariniers ont accoutumé de faire pour alléger leur travail, ceux-ci le faisaient alors ; c'est que l'un d'eux chantait une chanson marine, dont la cadence réglait le mouvement des rames, et les autres, de même qu'en un choeur de musique, unissaient par intervalles leur voix à celle du chanteur. Or, tant qu'ils voguèrent en pleine mer, le son, dans cette étendue, se perdait, et la voix s'évanouissait en l'air ; mais quand ils vinrent à passer la pointe d'un écueil et entrer en une baye profonde en forme de croissant, on ouït bien plus fort le bruit des rames, et bien plus distinctement le refrain de leur chanson, pource que le fond de la baye se terminait en un vallon creux, lequel, recevant le son comme le vent qui s'entonne dedans une flûte, rendait un retentissement qui représentait à part le bruit des rames, et la voix des chanteurs à part, chose plaisante à ouïr. Car comme une voix venait d'abord de la mer, celle qui répondait de terre résonnait d'autant plus tard, que plus tard avait commencé l'autre.





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Dernière mise à jour : 8/01/2007