HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

LONGUS, Daphnis et Chloé, livre II

καὶ



Texte grec :

[2,5] Ἐνταῦθα πάνυ καπυρὸν γελάσας ἀφίησι φωνήν, οἵαν οὔτε χελιδὼν οὔτε ἀηδὼν οὔτε κύκνος, ὅμοιος ἐμοὶ γέρων γενόμενος. »Ἐμοὶ μέν, ὦ Φιλητᾶ, φιλῆσαί σε φθόνος οὐδείς· βούλομαι γὰρ φιλεῖσθαι μᾶλλον ἢ σὺ γενέσθαι νέος· ὅρα δὲ εἴ σοι καθ´ ἡλικίαν τὸ δῶρον· οὐδὲν γάρ σε ὠφελήσει τὸ γῆρας πρὸς τὸ μὴ διώκειν ἐμὲ μετὰ τὸ ἓν φίλημα. Δυσθήρατος δ´ εἰμὶ καὶ ἱέρακι καὶ ἀετῷ καὶ εἴ τις ἄλλος τούτων ὠκύτερος ὄρνις. Οὔ τοι παῖς ἐγὼ καὶ εἰ δοκῶ παῖς, ἀλλὰ καὶ τοῦ Κρόνου πρεσβύτερος καὶ αὐτοῦ τοῦ παντὸς χρόνου. Καί σε οἶδα νέμοντα πρωθήβην ἐν ἐκείνῳ τῷ ὄρει τὸ πλατὺ βουκόλιον καὶ παρήμην σοι συρίττοντι πρὸς ταῖς φηγοῖς ἐκείναις, ἡνίκα ἤρας Ἀμαρυλλίδος· ἀλλά με οὐχ ἑώρας καίτοι πλησίον μάλα τῇ κόρῃ παρεστῶτα. Σοὶ μὲν οὖν ἐκείνην ἔδωκα· καὶ ἤδη σοι παῖδες, ἀγαθοὶ βουκόλοι καὶ γεωργοί· νῦν δὲ Δάφνιν ποιμαίνω καὶ Χλόην· καὶ ἡνίκα ἂν αὐτοὺς εἰς ἓν συναγάγω τὸ ἑωθινόν, εἰς τὸν σὸν ἔρχομαι κῆπον καὶ τέρπομαι τοῖς ἄνθεσι καὶ τοῖς φυτοῖς κἀν ταῖς πηγαῖς ταύταις λούομαι. Διὰ τοῦτο καλὰ καὶ τὰ ἄνθη καὶ τὰ φυτά, τοῖς ἐμοῖς λουτροῖς ἀρδόμενα. Ὅρα δὲ μή τί σοι τῶν φυτῶν κατακέκλασται, μή τις ὀπώρα τετρύγηται, μή τις ἄνθους ῥίζα πεπάτηται, μή τις πηγὴ τετάρακται, καὶ χαῖρε μόνος ἀνθρώπων ἐν γήρᾳ θεασάμενος τοῦτο τὸ παιδίον."

Traduction française :

[2,5] Et adonc se prenant à rire avec une chère gaie, et bonne et gentille grâce, m'a jeté une voix si aimable et si douce, que ni l'arondelle, ni le rossignol, ni le cygne, fût-il aussi vieux comme je suis, n'en saurait jeter de pareille, disant: Quant à moi, Philétas, ce ne me serait point de peine de te baiser; car j'aime plus être baisé que tu ne désires, toi, retourner en ta jeunesse: mais garde que ce que tu me demandes ne soit un don mal séant et peu convenable à ton âge, pource que ta vieillesse ne t'exemptera point de me vouloir poursuivre, quand tu m'auras une fois baisé ; et n'y a aigle ni faucon, ni autre oiseau de proie, tant ait-il l'aile vite et légère, qui me pût atteindre. Je ne suis point enfant, combien que j'en aie l'apparence; mais suis plus ancien que Saturne, plus ancien même que tout le temps. Je te connais dès-lors qu'étant en la fleur de ton âge, tu gardais en ce prochain pâtis un si beau et gras troupeau de vaches, et étais près de toi quand tu jouois de la flûte sous ces hêtres, amoureux d'Amaryllide. Mais tu ne me voyais pas, encore que je fusse avec ton amie, laquelle je t'ai enfin donnée, et tu en as eu de beaux enfants, qui maintenant sont bons laboureurs et bouviers; et pour le présent je gouverne Daphnis et Chloé; et après que je les ai le matin mis ensemble, je m'en viens en ton verger; là je prends plaisir aux arbres et aux fleurs, et me lave en ces fontaines; qui est la cause que toutes les plantes et les fleurs de ton jardin sont si belles à voir, pour ce que mon bain les arrose. Regarde si tu verras pas une branche d'arbre rompue, ton fruit aucunement abattu ou gâté, aucun pied d'herbe ou de fleur foulée, ni jamais tes fontaines troublées; et te répute bien heureux de ce que toi seul entre les hommes, dans ta vieillesse, tu es encore bien voulu de cet enfant. »





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Dernière mise à jour : 14/12/2006