HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

LONGUS, Daphnis et Chloé, livre II

καὶ



Texte grec :

[2,4] Εἰσελθόντι δέ μοι τήμερον ἀμφὶ μέσην ἡμέραν ὑπὸ ταῖς ῥοιαῖς καὶ ταῖς μυρρίναις βλέπεται παῖς, μύρτα καὶ ῥοιὰς ἔχων, λευκὸς ὡς γάλα καὶ ξανθὸς ὡς πῦρ, στιλπνὸς ὡς ἄρτι λελουμένος· γυμνὸς ἦν, μόνος ἦν· ἔπαιζεν ὡς ἴδιον κῆπον τρυγῶν. Ἐγὼ μὲν οὖν ὥρμησα ἐπ´ αὐτὸν ὡς συλληψόμενος, δείσας μὴ ὑπ´ ἀγερωχίας τὰς μυρρίνας καὶ τὰς ῥοιὰς κατακλάσῃ· ὁ δέ με κούφως καὶ ῥᾳδίως ὑπέφευγε, ποτὲ μὲν ταῖς ῥοδωνιαῖς ὑποτρέχων, ποτὲ δὲ ταῖς μήκωσιν ὑποκρυπτόμενος, ὥσπερ πέρδικος νεοττός. Καίτοι πολλάκις μὲν πράγματα ἔσχον ἐρίφους γαλαθηνοὺς διώκων, πολλάκις δὲ ἔκαμον μεταθέων μόσχους ἀρτιγεννήτους· ἀλλὰ τοῦτο ποικίλον τι χρῆμα ἦν καὶ ἀθήρατον. Καμὼν οὖν ὡς γέρων καὶ ἐπερεισάμενος τῇ βακτηρίᾳ καὶ ἅμα φυλάττων μὴ φύγῃ, ἐπυνθανόμην τίνος ἐστὶ τῶν γειτόνων, καὶ τί βουλόμενος ἀλλότριον κῆπον τρυγᾷ. Ὁ δὲ ἀπεκρίνατο μὲν οὐδέν, στὰς δὲ πλησίον ἐγέλα πάνυ ἁπαλὸν καὶ ἔβαλλέ με τοῖς μύρτοις καὶ οὐκ οἶδ´ ὅπως ἔθελγε μηκέτι θυμοῦσθαι. Ἐδεόμην οὖν εἰς χεῖρας ἐλθεῖν μηδὲν φοβούμενον ἔτι, καὶ ὤμνυον κατὰ τῶν μύρτων ἀφήσειν, ἐπιδοὺς μήλων καὶ ῥοιῶν, παρέξειν τε ἀεὶ τρυγᾶν τὰ φυτὰ καὶ δρέπειν τὰ ἄνθη, τυχὼν παρ´ αὐτοῦ φιλήματος ἑνός.

Traduction française :

[2,4] Aujourd'hui environ midi, j'y ai vu un jeûne garçonnet sous mes myrtes et grenadiers, qui tenait en ses mains des grenades et des grains de myrte, blanc comme lait, rouge comme feu, poli et net comme ne venant que d'être lavé. Il était nu, il était seul, et se jouait à cueillir de mes fruits comme si le verger eût été sien. Si m'en suis couru pour le tenir, crainte, comme il était frétillant et remuant, qu'il ne me rompît quelque arbuste; mais il m'est légèrement échappé des mains, tantôt se coulant entre les rosiers, tantôt se cachant sous les pavots, comme ferait un petit perdreau. J'ai autrefois eu bien affaire à courir après quelques chevreaux de lait, et souvent ai travaillé voulant attraper de jeunes veaux qui sautaient autour de leur mère; mais ceci est toute autre chose, et n'est pas possible au monde de le prendre. Par quoi, me trouvant bientôt là, comme vieux et ancien que je suis, et m'appuyant sur mon bâton, en prenant garde qu'il ne s'enfuît, je lui ai demandé à qui il était de nos voisins, et à quelle occasion il venait ainsi cueillir les fruits du jardin d'autrui. Il ne m'a rien répondu, mais, s'approchant de moi, s'est pris à me sourire fort délicatement, en me jetant des grains de myrte, ce qui m'a, ne sais comment, amolli et attendri le coeur, de sorte que je n'ai plus su me courroucer à lui. Si l'ai prié de s'en venir à moi sans rien craindre, jurant par mes myrtes que je le laisserois aller quand il voudrait, avec des pommes et des grenades que je lui donnerais, et lui souffrirais prendre des fruits de mes arbres, et cueillir de mes fleurs autant comme il voudroit, pourvu qu'il me donnât un baiser seulement.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta (BCS)

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 14/12/2006