HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

LONGUS, Daphnis et Chloé, livre II

καὶ



Texte grec :

[2,26] Τῆς δὲ νυκτὸς αὐτοῖς τοιαύτης γενομένης ἐπῆλθεν ἡ ἡμέρα πολὺ τῆς νυκτὸς φοβερωτέρα. Οἱ τράγοι μὲν οἱ τοῦ Δάφνιδος καὶ αἱ αἶγες κιττὸν ἐν τοῖς κέρασι κορυμβοφόρον εἶχον, οἱ δὲ κριοὶ καὶ αἱ ὄϊες τῆς Χλόης λύκων ὠρυγμὸν ὠρύοντο. Ὤφθη δὲ καὶ αὐτὴ πίτυος ἐστεφανωμένη. Ἐγίνετο καὶ περὶ τὴν θάλασσαν αὐτὴν πολλὰ παράδοξα. Αἵ τε γὰρ ἄγκυραι κατὰ βυθοῦ πειρωμένων ἀναφέρειν ἔμενον, αἵ τε κῶπαι καθιέντων εἰς εἰρεσίαν ἐθραύοντο· καὶ δελφῖνες πηδῶντες ἐξ ἁλὸς ταῖς οὐραῖς παίοντες τὰς ναῦς ἔλυον τὰ γομφώματα. Ἠκούετό τις καὶ ἀπὸ τῆς ὀρθίου πέτρας τῆς ὑπὲρ τὴν ἄκραν σύριγγος ἦχος· ἀλλὰ οὐκ ἔτερπεν ὡς σῦριγξ, ἐφόβει δὲ τοὺς ἀκούοντας ὡς σάλπιγξ. Ἐταράττοντο οὖν καὶ ἐπὶ τὰ ὅπλα ἔθεον καὶ πολεμίους ἐκάλουν τοὺς οὐ βλεπομένους, ὥστε πάλιν ηὔχοντο νύκτα ἐπελθεῖν, ὡς τευξόμενοι σπονδῶν ἐν αὐτῇ. Συνετὰ μὲν οὖν πᾶσιν ἦν τὰ γινόμενα τοῖς φρονοῦσιν ὀρθῶς ὅτι ἐκ Πανὸς ἦν τὰ φαντάσματα καὶ ἀκούσματα μηνίοντός τι τοῖς ναύταις· οὐκ εἶχον δὲ τὴν αἰτίαν συμβαλεῖν - οὐδὲν γὰρ ἱερὸν σεσύλητο Πανός - , ἔστε ἀμφὶ μέσην ἡμέραν ἐς ὕπνον οὐκ ἀθεεὶ τοῦ στρατηγοῦ καταπεσόντος αὐτὸς ὁ Πὰν ὤφθη τοιάδε λέγων·

Traduction française :

[2,26] Après une nuit si terrible, le jour vint, qui les effraya encore davantage. Car ils virent les boucs de Daphnis et ses chèvres, les cornes toutes entortillées de rameaux de lierre avec leurs grappes; ils entendirent les brebis et béliers de Chloé qui hurlaient comme loups ; elle-même on la vit couronnée de branchages de pin. Et en la mer se faisaient aussi choses étranges à conter. Car quand ils pensaient lever les ancres, elles tenaient au fond ; quand ils cherchaient abattre leurs rames pour voguer, elles se rompaient. Les dauphins, sautant autour des vaisseaux et les battant de leur queue, en décousaient les jointures. Et entendait-on du haut de la roche le son d'une flûte à sept cannes telle qu'en ont les bergers; mais ce son n'était point plaisant à ouïr, comme serait le son d'une flûte ordinaire, ainsi épouvantait ceux qui l'entendaient comme l'éclat imprévu d'une trompette de guerre : de quoi ils étaient tous en merveilleux effroi, et couraient aux armes, disant que c'étaient les ennemis qui les venaient attaquer, et ne savoir-on par où; et lors désiraient que la nuit revînt, comme s'ils eussent dû avoir trève quand elle serait venue. Or n'était celui parmi eux conservant tant soit peu de sens, qui ne connût clairement que tous ces prodiges venaient du dieu Pan, irrité contre eux pour quelque méfait; mais ils n'en pouvaient deviner la cause, n'ayant touché chose qu'ils sussent appartenir à Pan ; jusqu'à ce qu'environ midi le capitaine, non sans expresse ordonnance divine, s'endormit, et lui apparut Pan lui-même disant telles paroles :





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Dernière mise à jour : 14/12/2006